Khoutbah Miracles du Prophète Mouhammad

Khoutbah n°1263 : ^Aliyy Ibn Abi Talib le Quatrième Calife bien guidé

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلم l’a choisi pour gendre, il lui a donné en mariage sa fille Fatimah AzZahra.

 

Khoutbah n°1263

Discours du vendredi 8 décembre 2023 correspondant au 24 Joumada l-‘Oula 1445 de l’Hégire.

^Aliyy Ibn Abi Talib le Quatrième Calife bien guidé

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Louanges à Dieu. Nous Le remercions, nous recherchons Son aide et nous recherchons Sa bonne guidée, nous Le louons, nous demandons qu’Il nous pardonne et nous nous repentons à Lui, nous demandons qu’Il nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes, celui que Dieu guide, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.

Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé, Celui Qui ne se divise pas et n’est pas un corps, Qui n’engendre pas et n’est pas engendré, Celui Qui n’a point d’équivalent.

Et je témoigne que notre maître محمّد Mouhammad est Son esclave et Son Messager, celui qu’Il a élu et qu’Il agrée le plus, celui que Dieu a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, en tant que guide annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur d’un châtiment. Ô Dieu honore et élève davantage en degré et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle, notre maître محمّد Mouhammad, et honore sa famille bonne et ses compagnons honorables, ceux qui ont défendu la vérité et la religion.

Après cette introduction, esclaves de Dieu, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Dieu العَلِيّ العَظِيم Al-^Aliyy Al-^Adhim, Celui Qui dit dans le قرآن Qour’an,

dans la sourate التَّوۡبَة At-Tawbah :

﴿يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ ٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَكُونُواْ مَعَ ٱلصَّـٰدِقِينَ﴾

(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Laha wakounou ma^a ssadiqin)

ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants en Dieu, faites preuve de piété à l’égard de Dieu et soyez avec ceux qui sont véridiques. »

Et Dieu تعالى dit également, dans la sourate الأَحۡزَاب Al-‘Ahzab :

﴿ مِّنَ ٱلۡمُؤۡمِنِينَ رِجَالٞ صَدَقُواْ مَا عَٰهَدُواْ ٱللَّهَ عَلَيۡهِۖ فَمِنۡهُم مَّن قَضَىٰ نَحۡبَهُۥ وَمِنۡهُم مَّن يَنتَظِرُۖ وَمَا بَدَّلُواْ تَبۡدِيلٗا ﴾

(mina l-mou’minina rijaloun sadaqou ma ^ahadou l-Laha ^alayhi faminhoum man qada nahbahou waminhoum man yantadhirou wama baddalou tabdila)

ce qui signifie : « Il y a parmi les croyants des hommes qui ont respecté les engagements qu’ils ont pris à l’égard de Dieu ; parmi eux, il y a ceux qui sont arrivés à leur terme et d’autres qui sont encore dans l’attente, et ils n’ont pas changé leur engagement. »

Et le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم a dit dans un حديث hadith rapporté par Abou Dawoud dans ses Sounan et par d’autres :

(( فَعَلَيْكُمْ بِسُنَّتِي وَسُنَّةِ الخُلَفاءِ المَهْدِيِّينَ الراشِدِينَ تَمَسَّكُوا بِها وعَضُّوا عَلَيْها بِالنَّواجِذِ ))

(fa^alaykoum bisounnati wasounnati l-khoulafa’i l-mahdiyyina r-rachidin tamassakou biha wa^addou ^alayha bin-nawajidh)

ce qui signifie : « Attachez-vous à ma Sounnah et à la sounnah des califes bien guidés, attachez-vous à cela très fermement. »

Et le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم a dit dans un حديث hadith rapporté par Ibnou Hibban dans son Sahih :

(( الخِلافَةُ بَعْدِي ثَلاثُونَ سَنَةً ))

(al-khilafatou ba^di thalathouna sanah)

ce qui signifie : « Le califat après moi durera trente ans. »

Puis il y aura une dynastie de rois injustes. Et ces trente années constituèrent la période des califats de Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman, ^Aliyy, et Al-Haçan fils de ^Aliyy, que Dieu les agrée. Ils faisaient tous partie des gens de science, des savants qui sont les héritiers des prophètes.

Nous parlerons, aujourd’hui, de l’Émir des croyants ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Dieu تعالى l’agrée.

Il se nomme Abou l-Haçan, ^Aliyy fils de Abou Talib, fils de ^Abdou l-Mouttalib, fils de Hachim, fils de ^Abdou Manaf. Il était donc le fils de l’oncle paternel du Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم. Sa mère se nommait Fatimah fille de ‘Açad, fils de Hachim, fils de ^Abdou Manaf. Il est né dix ans avant la révélation. Il a été élevé chez le Prophète صلَّى الله عليه وسلم, dans sa maison et il est le premier des enfants à être entrés en Islam. Il avait le surnom de Haydarah et le Prophète l’a surnommé Abou Tourab.

Lorsque le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a émigré de La Mecque à Médine, il lui avait demandé de rester dans son lit et lui avait laissé trois nuits pour rendre à leurs propriétaires les objets qui lui avaient été confiés, c’est-à-dire les objets qui avaient été laissés en dépôt chez le Prophète صلَّى الله عليه وسلم par leurs propriétaires. Et il lui avait ordonné de le rejoindre ensuite à Médine. Il a donc émigré de la Mecque à Médine l’Illuminée à pied.

Il était présent lors de tous les évènements importants, auprès du Prophète صلَّى الله عليه وسلم, mise à part la conquête de Tabouk.

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلم l’a choisi pour gendre, il lui a donné en mariage sa fille Fatimah AzZahra. Et il lui a confié la bannière le jour de Khaybar.

^Aliyy, que Dieu l’agrée et l’honore, était de couleur mate, avec de grands yeux, il avait un beau visage, il était de taille moyenne plutôt court, il avait beaucoup de poils sur la poitrine, il avait une barbe épaisse, il était chauve, il souriait beaucoup, il était parmi les plus courageux des compagnons, celui qui connaissait le plus les jugements d’arbitrage et qui était le plus détaché du bas monde, il ne s’est jamais prosterné pour une statue, que Dieu l’agrée.

^Aliyy, que Dieu l’agrée et lui donne satisfaction, avait une science très étendue tout en étant détaché des passions du bas-monde, il était scrupuleux c’est-à-dire il délaissait ce qui était douteux et il était courageux. Il lui suffirait comme spécificité d’être parmi ceux à qui Dieu a pardonné, puisqu’il est parvenu dans le حديث hadith, d’après lui-même, que Dieu l’agrée, que le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم a dit :

(( أَلَا أُعَلِّمُكَ كَلِماتٍ إِذا قُلْتَهُنَّ غَفَرَ اللهُ لَكَ وإِنْ كُنْتَ مَغْفُورًا لَكَ ))

(‘ala ‘ou^allimouka kalimatin ‘idha qoultahounna ghafara l-Lahou lak wa’in kounta maghfouran lak)

ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’enseigne des paroles telles que si tu les dis, Dieu te pardonne, même si tu fais partie de ceux qui sont pardonnés ? »

Et il a dit صلَّى الله عليه وسلم :

(( لَا إِلهَ إِلَّا اللهُ العَلِيُّ العَظِيمُ لا إِلهَ إِلَّا اللهُ الحَلِيمُ الكَرِيمُ لا إِلهَ إِلَّا اللهُ سُبْحانَ اللهِ رَبِّ العَرْشِ العَظِيمِ ))

ce qui signifie : « Dis : (la ‘ilaha ‘il-la l-Lahou l-^Aliyyou l-^Adhim, la ‘ilaha ‘il-la l-Lahou l-Halimou l-Karim, la ‘ilaha ‘il-la l-Lahou soubhana l-Lahi Rabbi l-^archi l-^adhim). »

Et d’après Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم, le jour de la bataille de Khaybar a dit :

(( لَأُعْطِيَنَّ هَذِهِ الرّايَةَ رَجُلًا يُحِبُّ اللهَ ورَسُولَهُ يَفْتَحُ اللهُ عَلى يَدَيْهِ ))

(la‘ou^tiyanna hadhihi r-rayata rajoulan youhibbou l-Laha waraçoulahou yaftahou l-Lahou ^ala yadayh)

ce qui signifie : « Je vais donner cette bannière à un homme qui aime Dieu et Son Messager et sur les mains de qui Dieu accorde la victoire. »

^Oumar Ibnou l-Khattab a dit : « Je n’ai jamais autant souhaité avoir la responsabilité que ce jour-là. » Puis il a dit : « Alors, je me suis mis en avant, espérant être appelé pour cela. » Mais le Messager صلَّى الله عليه وسلم a appelé ^Aliyy Ibnou Abi Talib, il lui a donné la bannière et lui a dit dans un حديث hadith rapporté par Mouslim dans son sahih :

(( امْشِ ولا تَلْتَفِتْ حَتَّى يَفْتَحَ اللهُ عَلَيْك ))

(‘imchi wala taltafit hatta yaftaha l-Lahou ^alayk

ce qui signifie : « Marche et ne te retourne pas jusqu’à ce que Dieu t’accorde la victoire. »

Le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم l’avait pris par la main près de Ghadir Khoum et lui avait dit dans un حديث hadith rapporté par Ahmad dans son Mousnad :

(( اللهم والِ مَنْ والاهُ وعادِ مَنْ عاداهُ وانْصُرْ مَنْ نَصَرَهُ واخْذُلْ مَنْ خَذَلَهُ ))

(Allahoumma wali man walahou wa^adi man ^adahou wansour man nasarahou wakhdhoul man khadhalah)

ce qui signifie : « Ô Dieu soutiens celui qui le soutient et châtie celui qui le prend pour ennemi, donne la victoire à celui qui le soutient et fais échouer celui qui ne le soutient pas. »

^Aliyy, que Dieu honore son visage, ne ressentait ni la chaleur ni le froid depuis que le Messager صلَّى الله عليه وسلم avait fait une invocation en sa faveur, le jour de Khaybar, il avait dit :

(( اللهم اكْفِهِ أَذَى الحَرِّ والبَرْدِ ))

(Allahoumma kfihi ‘adha l-harri wal-bard)

ce qui signifie : « Ô Dieu protège-le de la nuisance de la chaleur et du froid. »

Ainsi ^Aliyy, que Dieu l’agrée, sortait en plein froid couvert de deux vêtements fins et il sortait en pleine chaleur avec des vêtements épais.

^Aliyy, que Dieu l’agrée, avait une force particulière. D’après Abou Rafi^, l’esclave affranchi par le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم, il a dit : « Nous étions sortis avec ^Aliyy lorsque le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم l’a envoyé avec sa bannière. Lorsqu’il s’est approché de la forteresse, les gens de la forteresse sont sortis et il les a combattus. Un homme des non musulmans parmi les fils de ‘Israil l’a frappé et a fait tomber son bouclier de ses mains. ^Aliyy, que Dieu l’agrée, a alors saisi une des portes de la forteresse et l’a utilisée comme bouclier et l’a gardé à sa main pendant tout le combat jusqu’à ce que Dieu lui accorde la réussite. Puis il a jeté la porte de ses mains quand il en eut terminé. » Celui qui rapporte cela a dit : « J’ai essayé, moi avec sept autres personnes, nous étions donc huit, de retourner la porte et nous n’avons pas pu la retourner. »[1]

Notre maître ^Aliyy, que Dieu l’agrée et l’honore, a dit plusieurs paroles d’exhortations, parmi lesquelles il y a : « Ce que je crains le plus pour vous, c’est que vous suiviez vos passions et que vous ayez le long espoir. Suivre ses passions détourne de la vérité et avoir le long espoir fait oublier l’au-delà, »[2]

Il a dit également : « C’est comme si le bas monde s’était mis en marche pour nous quitter, et comme si l’au-delà s’était mis en marche pour venir vers nous. Chacun des deux a ses gens qui lui sont attachés, alors soyez de ceux qui œuvrent pour gagner l’au-delà et ne soyez pas de ceux qui recherchent le bas monde. Aujourd’hui, il y a les œuvres et il n’y a pas de compte, et demain ce seront les comptes et il n’y aura pas d’acte. »[3]

Notre maître ^Aliyy, que Dieu l’agrée, a reçu le pacte d’allégeance en tant que calife au mois de Dhou l-Hijjah de la trente-cinquième année de l’Hégire. Son califat a duré quatre ans et neuf mois. Il fut éprouvé par de nombreux ennemis. Il y a eu les trois batailles : la bataille de Al-Jamal –du Chameau– contre ceux qui n’avaient pas tenu l’engagement qu’ils lui avaient donné, la bataille de Siffin contre Mou^awiyah et la bataille de An-Nahrawan contre les khawarij.

Il se tenait prêt à attaquer la région du Cham pour la ramener sous la gouvernance de son califat lorsque عبد الرَّحمٰن ^Abdou r-Rahman Ibnou Mouljim a tendu un piège à notre maître ^Aliyy, alors qu’il était sorti pour accomplir la prière du soubh. Il a sauté sur lui, l’a frappé au front de son épée, une épée empoisonnée, et ce fut le décès de l’Émir des croyants ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Dieu l’agrée et honore son visage, au mois de رمضان Ramadan de l’an quarante, à l’âge de soixante-trois ans.

Mon frère musulman, sois de ceux qui aiment ceux que Dieu et Son Messager agréent, glorifie celui que Dieu a honoré et élevé en degré et que l’amour des compagnons reste dans ton cœur, surtout celui des califes bien guidés qui ont œuvré et qui étaient ascètes : Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman et ^Aliyy, que Dieu les agrée et leur donne satisfaction.

Ô Dieu remplis nos cœurs de l’amour envers Toi, et de l’amour envers ceux que Tu agrées. Et fais que ceux qui nous dirigent soient parmi les vertueux qui appliquent la science de la religion et qui sont ascètes, détachés des passions du bas-monde.

Ayant tenu mes propos, je demande que Dieu me pardonne, ainsi qu’à vous-mêmes.

Second Discours :

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ;
ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah
.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.

[1] Voir Al-Kamil fi t-Tarikh de Ibnou l-‘Athir.

[2] Rapporté par Al-Bayhaqiyy dans AzZouhdou l-Kabir.

[3] Rapporté par Al-Boukhariyy dans son Sahih.

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