Khoutbah Miracles du Prophète Mouhammad

Khoutbah n°1249 : Parmi les miracles du Messager de Dieu – Première partie

Les miracles qui se sont produits pour le Messager de Dieu محمّد Mouhammad صلَّى الله عليه وسلم durant sa vie furent très nombreux ; il a été dit que leur nombre va de 1000 à 3000 miracles.

Khoutbah n°1249

Discours du vendredi 01 septembre 2023 correspondant au 15 Safar 1445 de l’Hégire.

Parmi les miracles du Messager de Dieu – Première partie

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Louanges à Dieu, nous faisons Son éloge, nous recherchons Son aide, nous recherchons Sa bonne guidée, nous Le remercions, nous demandons à Dieu de nous préserver du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Dieu guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.

Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé et n’a ni de semblable, ni d’adversaire ni d’équivalent. Et je témoigne que notre maître, notre bien-aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie, notre maître محمّد Mouhammad, qu’il est Son esclave et Son messager, celui qu’Il agrée le plus, celui pour qui la lune s’est fendue en deux, celui à qui les pierres adressaient le salam, celui à qui les arbres obéissaient. Il est la fierté des peuples de Rabi^ah et de Moudar, que Dieu honore et élève davantage en degré notre maître محمّد Mouhammad l’Honnête, ainsi que sa famille et ses compagnons bons et purs.

Après quoi, esclave de Dieu, je vous recommande ainsi qu’à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Dieu العَلِيّ القدير Al-^Aliyy Al-Qadir, Celui Qui dit dans le قرآن Qour’an honoré, dans la sourate الفَتۡح Al-Fath :

﴿ هُوَ ٱلَّذِيٓ أَرۡسَلَ رَسُولَهُۥ بِٱلۡهُدَىٰ وَدِينِ ٱلۡحَقِّ لِيُظۡهِرَهُۥ عَلَى ٱلدِّينِ كُلِّهِۦۚ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ شَهِيدٗا ﴾

(houwa l-Ladhi ‘arsala raçoulahou bil-houda wadini l-haqqi liyoudh-hirahou ^ala d-dini koullihi wakafa bil-Lahi chahida

ce qui signifie : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne guidée et la religion de vérité. »

Chers frères de foi, Dieu تبارك وتعالى a envoyé le dernier des prophètes notre maître محمّد Mouhammad. Il a accompli sa mission, il a transmis le message, il a annoncé la bonne nouvelle et il a averti d’un châtiment. Il a subi de graves nuisances mais il a patienté, il a enseigné et il a ordonné, dans la chaleur ou dans le froid, l’été comme l’hiver, de jour comme de nuit, sans se lasser ni découragement, jusqu’à ce que se soumettent à lui, صلَّى الله عليه وسلم, des âmes qui étaient rudes et qui se sont adoucis par ses exhortations, des cœurs qui étaient des pierres endurcies. Et se sont mis à resplendir grâce à la lumière de sa guidée, des cœurs qui étaient noyés dans les ténèbres. Dieu تبارك وتعالى l’a soutenu par des miracles éclatants pour qu’ils soient une preuve de sa véracité صلَّى الله عليه وسلم.

Les miracles qui se sont produits pour le Messager de Dieu محمّد Mouhammad صلَّى الله عليه وسلم durant sa vie furent très nombreux ; il a été dit que leur nombre va de 1000 à 3000 miracles. Ach- Chafi^iyy, que Dieu l’agrée, a dit :

( ما أعطى اللهُ نبيًا معجزةً إلّا وأعطى محمَّدًا مثلَها أو أعظمَ منها )

(ma ‘a^ta l-Lahou nabiyyan mou^jizatan ‘il-la wa’a^ta mouhammadan mithlaha ‘aw ‘a^dhamou minha)

ce qui signifie : « Dieu n’a pas accordé de miracle à un prophète sans qu’Il n’accorde à محمّد Mouhammad un miracle semblable ou plus éminent encore. »

On fit la remarque à Ach-Chafi^iyy : « Pourtant Dieu a accordé à عيسى ^Iça la résurrection des morts ! » Il avait répondu, que Dieu l’agrée : « محمّد Mouhammad a eu le gémissement du tronc de palmier sec, au point que sa voix a été entendue. Ce miracle est plus éminent que celui de عيسى ^Iça. »

Ainsi, Al-Boukhariyy a rapporté dans son Sahih d’après Jabir Ibnou عبد الله ^Abdi l-Lah, que Dieu les agrée tous les deux, qu’une femme des ‘Ansar avait dit au Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم : « Ô Messager de Dieu, veux-tu que je te fasse fabriquer quelque chose sur lequel tu puisses t’asseoir ? Car j’ai un serviteur qui est menuisier. » Il avait répondu : (( إِنْ شِئْتِ )) (‘in chi’ti) ce qui signifie : « Si tu veux. » ; [le rapporteur du حديث hadith] a dit qu’elle lui avait fait faire le minbar. Le vendredi suivant, le Prophète صلَّى الله عليه وسلم prit place sur le minbar qu’on lui avait fabriqué, c’est alors que le tronc de palmier sec auprès duquel il se tenait pour donner son discours a poussé un cri au point où il a failli se déchirer. Le Prophète صلَّى الله عليه وسلم est alors descendu du minbar pour serrer le tronc de palmier entre ses bras et le palmier s’est mis à gémir comme un petit enfant qu’on essaye d’apaiser, jusqu’à ce qu’il se calme. Dans le Sahih de Ibnou Hibban, il est rapporté de Al-Haçan, que Dieu l’agrée, que quand il citait ce حديث hadith il pleurait et disait : « Ô esclaves de Dieu, du bois a gémi pour le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم car il lui manquait, alors vous, vous êtes plus à même de vous languir de le rencontrer. »

Parmi ses miracles صلَّى الله عليه وسلم, il y a l’arbre qui s’est déplacé jusqu’à lui pour témoigner en sa faveur. Ibnou Hibban, Al-Bayhaqiyy et d’autres ont rapporté de عبد الله ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar qu’il a dit : « Nous marchions aux côtés du Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم lorsqu’un bédouin est arrivé. Quand il se fut rapproché, le Prophète صلَّى الله عليه وسلم lui a dit :

(( أَيْنَ تُرِيدُ ؟ ))

(‘ayna tourid)

ce qui signifie : « Où vas-tu ? » Il lui répondit : « Je vais rejoindre ma famille ! » Le Prophète lui dit alors :

(( هَلْ لَكَ إِلى خَيْرٍ ؟ ))

(hal laka min l-khayr)

ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’indique un bien ? » Il lui dit : « Quel est-il ? » Il lui répondit :

(( تَشْهَدُ أَنْ لاَ إلهَ إِلَّا اللهُ وَحْدَهُ لا شَرِيكَ لَهُ وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ ورَسُولُهُ ؟ ))

(tach-hadou ‘an la ‘ilaha ‘il-la l-Lah wahdahou la charika lah wa’anna Mouhammadan ^abdouhou waraçoulouh)

ce qui signifie : « Témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé et que محمّد Mouhammad est Son esclave et Son messager. » Le bédouin lui demanda : « Y a-t-il un témoin en faveur de ce que tu dis ? » Le Prophète صلَّى الله عليه وسلم lui dit alors :

(( هَذِهِ الشَّجَرَةُ ))

(hadhihi ch-chajarah)

ce qui signifie : « Cet arbre là-bas ! » Le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم l’appela et l’arbre qui était au bord d’une vallée sillonna le sol, jusqu’à ce qu’il se tienne devant le Prophète. Le Prophète l’a fait témoigner à trois reprises et l’arbre a témoigné qu’il en était comme il a dit. »

Parmi ses miracles صلَّى الله عليه وسلم, il y a la nourriture qui glorifiait Dieu en faisant le tasbih dans sa main honorée. Al-Boukhariyy a rapporté du حديث hadith de Ibnou Mas^oud qu’il a dit : « Nous mangions avec le Prophète صلَّى الله عليه وسلم la nourriture et nous entendions la nourriture faire le tasbih. »

Ces trois miracles, chers frères de foi, sont en réalité plus étonnants que la résurrection des morts. En effet, la résurrection des morts n’est que le retour de ces personnes à un état qu’elles possédaient auparavant, à savoir le retour à la vie qu’elles avaient avant de mourir. Mais le tronc de bois sec, l’arbre ou ce qui est de cet ordre, ce n’était pas son état habituel de parler ! Par conséquent, les pleurs du tronc de palmier sec, le témoignage de l’arbre dans la campagne et les évocations de glorification de la nourriture sont plus étonnants.

Parmi ses miracles صلَّى الله عليه وسلم, chers frères, il y a le jaillissement de l’eau d’entre ses doigts. C’est une chose qui a été observée à plusieurs reprises par une large assistance, c’est-à-dire qu’un grand nombre de personnes était présent lorsque cela s’est produit.

Al-Boukhariyy et Mouslim ont en effet rapporté d’après Qatadah, d’après ‘Anas, que Dieu l’agrée, qu’il a dit : « On avait amené au Prophète صلَّى الله عليه وسلم un récipient, alors qu’il se trouvait à AzZawra –un endroit à Médine–. Il avait mis sa main dans le récipient et l’eau s’était mise à jaillir d’entre ses doigts. Les gens ont pu faire le woudou’ avec cette eau. » Qatadah a dit : « J’ai demandé à ‘Anas, combien étiez-vous ? » ‘Anas avait répondu : « Nous étions trois cents ou presque trois cents. »

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté du حديث hadith de Jabir également : « Le jour de Al-Houdaybiyah, les gens étaient assoiffés et le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم avait avec lui un petit seau à partir duquel il faisait le woudou’. Les gens se sont attroupés autour de lui et il leur a dit ce qui signifie : « Que vous arrive-t-il ? » Ils ont dit : « Ô Messager de Dieu, nous n’avons plus d’eau pour faire le woudou’ ni de quoi boire, hormis ce que tu as avec toi ! » Il mit sa main dans le petit récipient et l’eau s’était mise à jaillir d’entre ses doigts comme des sources, nous avons pu boire et faire notre woudou’. On lui demanda : « Combien étiez-vous ? » Il a dit : « Si nous avions été cent mille, cette eau nous aurait suffi ; mais nous étions quinze cents –1500–. »

Parmi ses miracles صلَّى الله عليه وسلم, il y a la remise en place de l’œil de Qatadah après qu’il avait été arraché. Ainsi Al-Bayhaqiyy a rapporté dans Ad-Dala’il d’après Qatadah Ibnou Nou^man que son œil avait été blessé le jour de Badr, son globe oculaire était sorti et pendait sur sa joue. Ils voulaient le sectionner et avaient demandé l’autorisation de le faire au Messager de Dieu qui leur avait dit : (( لا )) ce qui signifie : « Non ! » Puis il l’avait fait venir et avait remis délicatement son œil en place de la paume de sa main. Après cela, Qatadah ne pouvait plus distinguer lequel de ses deux yeux avait été atteint.

À propos de ces deux miracles, celui de l’eau qui a jailli d’entre ses doigts et celui de la guérison de l’œil de Qatadah qui avait été arraché, l’un de ceux qui font l’éloge du Prophète a dit en poésie arabe ce qui signifie :

Si موسى Mouça étanchait la soif des ‘asbat à partir d’un rocher,

il y a certes dans la main, un sens plus fort que dans le rocher.

Et si عيسى ^Iça a guéri l’aveugle de naissance par ses invocations,

combien par la paume de sa main de vues il a pu rendre.

Le jaillissement de l’eau d’entre ses os, ses ligaments, sa chair et son sang صلَّى الله عليه وسلم est plus étonnant que le jaillissement de l’eau à partir d’un rocher, celui que موسى Mouça frappait de son bâton. En effet, le jaillissement de l’eau à partir de la roche est quelque chose d’habituel pour les gens, contrairement au jaillissement de l’eau entre la chair et le sang.

Parmi ses miracles éclatants صلَّى الله عليه وسلم, il y a que la lune s’est fendue en deux. Une partie qui était au-dessus de la montagne de Abou Qoubays et une autre en contrebas. Le قرآن Qour’an fait connaître cet évènement tout comme les حديث hadith. Ainsi dans le Livre honoré, dans la sourate القَمَر Al-Qamar :

﴿ ٱقۡتَرَبَتِ ٱلسَّاعَةُ وَٱنشَقَّ ٱلۡقَمَرُ ١ وَإِن يَرَوۡاْ ءَايَةٗ يُعۡرِضُواْ وَيَقُولُواْ سِحۡرٞ مُّسۡتَمِرّٞ ٢ وَكَذَّبُواْ وَٱتَّبَعُوٓاْ أَهۡوَآءَهُمۡۚ وَكُلُّ أَمۡرٖ مُّسۡتَقِرّٞ ٣ وَلَقَدۡ جَآءَهُم مِّنَ ٱلۡأَنۢبَآءِ مَا فِيهِ مُزۡدَجَرٌ ٤ ﴾

(‘iqtarabati s-sa^atou wanchaqqa l-qamar wa’in yaraw ‘ayatan you^ridou wayaqoulou sihroun moustamirr wakadhdhabou wattaba^ou ‘ahwa’ahoum wakoullou ‘amrin moustaqirr walaqad ja’ahoum mina l-’anba’i ma fihi mouzdajar)

ce qui signifie : « L’heure s’approche et la lune s’est fendue en deux. Et quand ils voient un signe, ils s’en détournent et disent : « Ceci n’est que magie persistante. » Ils ont renié et suivi leurs passions ; et Dieu sait toute chose. Pourtant, il leur est parvenu comme nouvelles de quoi les empêcher [de commettre le mal]. »

Il est parvenu dans le Sahih de Al-Boukhariyy d’après Anas Ibnou Malik, que Dieu l’agrée, qu’il a dit : « Les gens de La Mecque avaient demandé au Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم de leur montrer un miracle. Il leur a montré la séparation de la lune en deux. »

Dans une version de Mouslim : « Il leur a montré la séparation de la lune deux fois. »

Et dans Dala’ilou n-Noubouwwah de Abou Nou^aym, d’après Ibnou Mas^oud : « La lune s’est séparée en deux à l’époque du Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم mais les gens de Qouraych ont dit que c’est encore une sorcellerie du fils de Abou Kabchah. » Ils visaient par-là le Prophète عليه الصلاة والسلام. Il a dit : « Ils ont dit alors : Voyez ce que les caravaniers qui arriveront dans les jours qui viennent vont dire » c’est-à-dire les caravanes qui revenaient vers La Mecque « car محمّد Mouhammad ne peut pas ensorceler tout le monde. » Il a dit : « Les caravaniers sont revenus et ont dit la même chose. »

Quelle gloire que celle que nous avons obtenue par ce Prophète éminent ! Lui que son Seigneur a soutenu par des miracles éclatants qui sont autant de preuves claires et autant d’arguments éclatants de sa véracité صلَّى الله عليه وسلم. Alors bonheur à qui l’aura pris pour modèle ! Bonheur à qui aura soutenu sa religion et à qui aura revivifié sa tradition !

Ayant tenu mes propos, je demande que Dieu me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.

Second Discours :

الحمد لله والصلاة والسَّلام على سيّدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ;
ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah
.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.