À la une Apprendre la religion

Comment apprendre la religion et par quoi commencer ?

Quelle est la part de la connaissance religieuse, qu’il est un devoir pour chacun et chacune d’entre nous d’apprendre ? Quels sont les sujets de l’on doit OBLIGATOIREMENT apprendre ?

Qu'est-ce que l'ON DOIT APPRENDRE dans la religion ? | COURS 1 | PODCAST

بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين والصلاة والسلام على سيدنا محمد أشرف المرسلين وعلى ءاله وصحبه الطيبين الطاهرين ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين

Je commence par le nom de الله. Louanges à الله et que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم ainsi qu’à sa famille, ses compagnons bons et purs, et à ceux qui les ont suivis dans le bien jusqu’au jour dernier.

Introduction

Le programme de ces cours est tiré d’un livret dans lequel ont été rassemblées des questions importantes de la croyance musulmane que nous allons détailler un tout petit peu ensemble, pour consolider la connaissance de la croyance de Ahlou s-Sounnah walJama^ah dans les cœurs. En effet, comme l’ont dit les savants :

عقيدةُ أهلِ السنة مِفتاحُ الجنة   

C’est-à-dire : « La croyance de ’Ahlou s-Sounnah dite aussi la croyance sunnite est la clé du Paradis »

Et comme a dit le Prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم : 

المتمسك بسنتي عند فساد أمتي له أجر شهيد

(Al-moutamassikou biçounnati ^inda façadi’oummati lahou’ajrou chahid )

« Celui qui s’attachera à ma Sounnah –à ma croyance et aux jugements que j’ai enseignés– lorsque la corruption pénètrera ma communauté aura une récompense semblable à celle d’un martyr. »

Donc si l’un de nous défend cette croyance, il est concerné par ce حديث hadith du Prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم. Ce حديث hadith comporte le fait que si quelqu’un apprend la croyance de Ahlou s-Sounnah wal-Jama^ah, s’emploie à l’enseigner aux gens et meurt, même sur son lit, il aura une récompense semblable à celle d’un martyr. Or le martyr aura au Paradis cent degrés, d’un degré à l’autre il y a comme ce qu’il y a entre la terre et le ciel, cinq cents ans de distance, alors regardez, combien c’est important et gratifiant !

Alors, pourquoi avoir choisi ce livre comme programme ?

Tout simplement pour répondre à un besoin urgent et éminent qui consiste à diffuser et à expliquer la croyance de Ahlou s-Sounnah et à mettre en garde contre certaines idées incorrectes concernant cette croyance.

Par la grâce de Dieu, les élèves du Chaykh عبد الله ^Abdou l-Lah al-Harariyy Al-Habachiyy, que Dieu l’agrée et lui fasse miséricorde, avaient réalisé ce livret mentionnant la croyance saine dont le titre est : « La Croyance des Musulmans ».

De plus, la faculté des fondements de la religion dans l’Université de Al-‘Azhar a validé le contenu de ce livret après en avoir pris connaissance car, en définitive, c’est la croyance des compagnons, c’est la croyance de notre prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم et c’est la croyance de tous les prophètes, tout comme nous allons le voir إن شاء الله تعالى 

Apprendre par transmission orale

Il convient aussi de rappeler que la science de la religion se donne et se reçoit par transmission orale, c’est-à-dire qu’on n’apprend pas la science de religion par la simple lecture ! En fait, beaucoup de gens ont dévié parce qu’ils se sont mis à lire dans les livres sans apprentissage par transmission orale. Or celui qui tire ses connaissances des livres uniquement, c’est-à-dire sans avoir de transmission ni d’explication de la part d’un enseignant digne de confiance, on dit de lui que c’est un liseur un bouquineur qui ne deviendra jamais un savant s’il reste ainsi car ce n’est pas en lisant des pages et des pages que l’un d’entre nous va maîtriser les sujets de la religion. Il faut donc apprendre auprès d’un enseignant digne de confiance, lui-même ayant appris auprès d’un enseignant digne de confiance et ainsi avec une chaine de transmission qui remonte jusqu’aux compagnons puis au Prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم.

L’importance de la chaîne de transmission

En effet, la chaîne de transmission fait partie de la science de la religion, d’ailleurs عبد الله ^Abdou l-Lah ibnou Moubarak l’a fait remarquer en disant :

  الإسناد من الدين ولولا الإسناد لقال من شاء ما شاء  

« La chaîne de transmission est importante dans la religion, et s’il n’y avait pas la chaîne de transmission alors celui qui veut dirait ce qu’il veut. » C’est-à-dire que tout un chacun pourrait dire : « Untel a dit, Untel a dit » sans chaine de transmission. Or, combien de chaykhs se sont vus attribuer des livres ou des paroles alors qu’ils n’ont pas composé ces livres-là et n’ont pas dit ces paroles-là.

Le prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم a dit :

 إنما العلم بالتعلم

Ce qui veut dire en français : « Certes, on n’acquiert la science que par l’apprentissage »

Or beaucoup de gens, malheureusement, pensent que quelqu’un d’ignorant va arriver à obtenir la science par la simple lecture dans un livre, alors qu’il se peut que quelqu’un qui a une grande compréhension lise dans un livre, tout seul, et en comprenne le contraire de ce qu’a voulu dire l’auteur, c’est-à-dire qu’il se peut qu’il comprenne de travers. Comme l’a dit Abou Hayyan Al-‘Andalouciyy :

وإذا رُمتَ العلوم بغير شيخٍ        ضللتَ عن الصراطِ المستقيمِ

(Wa’idha roumta l-^oulouma bighayri chaykhin              Dalalta ^ani s--sirati l-moustaqimi)

Si tu veux acquérir les sciences sans enseignant     Tu vas t’égarer du chemin de droiture.

C’est-à-dire que si tu n’apprends pas par transmission orale auprès d’un Chaykh, avec une chaîne de transmission, qu’est-ce qui va t’arriver ? Tu vas perdre le chemin de vérité. C’est pour cela que ce n’est pas la voie indiquée par les savants pour obtenir la science. Ce que les savants ont indiqué c’est l’apprentissage car, en effet, la compréhension et la maîtrise des sujets de la croyance musulmane sont requises. Les savants ont toujours conseillé d’apprendre par transmission orale, c’est pour cela que j’insiste là-dessus dans cette introduction !

On n’apprend pas la religion auprès de n’importe qui

Autre point important : il n’est pas permis d’apprendre la religion auprès de n’importe qui ni même de demander un jugement religieux à n’importe qui, mais on doit rechercher la science auprès de ceux qui sont dignes de confiance, et qui ont une maitrise de la science, et qui sont attachés à appliquer la Loi. On doit donc chercher des enseignants dignes de confiance qui ont appris eux même la science pour apprendre auprès d’eux. Le rôle de ces enseignants est donc de rapporter la science qu’ils ont apprise des savants parce que ces derniers sont devenus rares dans la population, tout comme cela est parvenu dans le حديث hadith du Messager de Dieu صلى الله عليه وسلم :

   فإنَّ اللهَ يَقْبِضُ العِلْمَ بِقَبْضِ العُلَماءِ  

« Dieu fait disparaître la science en faisant mourir les savants. » 

C’est-à-dire que par leur mort, s’en va avec eux la science qui était dans leurs cœurs. Alors nous, afin de rapporter ce que nous avons maîtrisé auprès des savants, nous nous mettons en position d’enseigner par nécessité.

Notre maître Mouhammad ibnou Sirin, que Dieu l’agrée, a dit [en parlant de la science de la religion de l’Islam] :

إن هذا العلمَ دين فانظروا عمن تأخذون دينكم 

(‘Inna hadha l-^ilma din fandhourou ^an man ta’khoudhouna dinakoum)

« Cette science, c’est une religion ! Alors vérifiez de qui vous apprenez votre religion ! »

Donc la science de religion, on ne la prend pas de n’importe quelle personne, surtout à cette époque où n’importe qui se présente au titre de prédicateur ou docteur, ou comme l’Imam du renouveau ou l’Imam Untel, ou bien le prédicateur Untel qui parle anglais ou qui parle le français et qui fait rire l’assistance, ou encore la docteur Unetelle, qui rend licite ce que Dieu a interdit ou qui rend interdit ce que Dieu a rendu licite سبحان الله العظيم.

Enfin, ce programme a été conçu sous forme de questions-réponses. Chaque question abordant un point précis de la croyance musulmane, la première résumant en fait ce que doit apprendre tout musulman comme science de la religion.

Nous demandons à Dieu تعالى de faire que chacun de nous soit capable de diffuser cette science et qu’il ne fasse pas preuve de manquement, car les gens ont encore besoin d’acquérir la science, surtout celle de la croyance. Mais il faudra d’abord bien comprendre le contenu de ce cours et ne pas ajouter des choses sans science sous prétexte de vouloir détailler.

Question 1- Quelle partie de la science de la religion est-elle une obligation individuelle d’apprendre ?

Commençons par la première question qui est la suivante: Quelle partie de la science de la religion est-elle une obligation individuelle d’apprendre ?

La réponse : c’est qu’il est un devoir pour toute personne responsable d’apprendre une part de connaissances dont on ne peut se dispenser, concernant la croyance, la purification, la prière, le jeûne, la zakat pour quiconque a l’obligation de la verser, le pèlerinage pour qui en a eu la capacité et d’autres sujets que l’on détaillera plus tard.

L’obligation d’ordre individuel et l’obligation d’ordre collectif

Mais avant d’aller plus loin j’aimerais expliquer que la science de la religion, d’un certain point de vue, se partage en deux catégories :

Une catégorie que les savants appellent الفرض العيني  il s’agit de l’obligation d’ordre individuel, c’est-à-dire dont l’apprentissage est une obligation pour chaque individu responsable,

La seconde étant ce qu’on appelle الفرض الكفائي –l’obligation d’ordre collectif et on dit parfois d’ordre communautaire. Cette catégorie, s’il y a une partie suffisante de gens qui l’apprend,  il n’est plus un devoir pour le reste de l’apprendre.

La catégorie dont il est question, ici, c’est l’obligation d’ordre individuel qui incombe donc à toute personne responsable.

Qui est la personne responsable ? 

D’abord expliquons, qui est la personne responsable ? C’est une personne qui est pubère, saine d’esprit et à qui est parvenu l’appel à l’Islam. Donc pour qu’un être humain soit responsable, il est indispensable que soient réunies en lui ces trois conditions.

  1. La première : être pubère,
  2. La deuxième : être sain d’esprit,
  3. La troisième : avoir reçu l’appel à l’Islam.

Comment a lieu la puberté, déjà, pour les garçons ? Par une de deux choses, la vue de son propre maniyy –sperme– ou avoir atteint l’âge de quinze ans lunaires, c’est-à-dire un peu plus que quatorze ans et demi en années solaires.

Pour les filles, il y a un signe en plus, c’est-à-dire qu’elles deviennent pubères avec l’un des trois signes suivants, la vue de son propre maniyy, avoir atteint les quinze ans lunaires ou l’apparition des menstrues.

La deuxième condition c’est être sain d’esprit, et il s’agit d’avoir la raison, et donc ne pas être fou, car le fou n’est pas responsable.

Et la troisième, avoir reçu l’appel à l’Islam, c’est que soit parvenue à la personne, la base de l’appel à l’Islam c’est-à-dire les deux témoignages  لا إله إلا الله محمَّدٌ رسول الله, qui signifient : Il n’est de dieu que Dieu et محمَّد Mouhammad est l’Envoyé de Dieu.

La personne qui réunit ces trois conditions donc une personne responsable, même si les détails de la croyance ne lui sont pas parvenus (comme par exemple l’existence des anges, le jour dernier, le jugement, le châtiment et la félicité de la tombe), et même si certains détails concernant le Prophète ne lui sont pas parvenus comme par exemple où est-il né ? Et même si les preuves ne lui ont pas été données sur tel ou tel sujet, le simple fait qu’il ait entendu, dans une langue qu’il comprend, qu’il n’est de dieu que Dieu et queمحمَّدٌ  Mouhammad est l’Envoyé de Dieu, on dit de lui, s’il a la puberté et la raison, qu’il est responsable. Cela veut dire qu’il devra s’acquitter des devoirs et s’abstenir des interdits. C’est cela le sens du responsable qui doit apprendre une part de connaissances dont la personne ne peut se dispenser. 

L’ensemble des connaissances dont on a besoin dans l’immédiat (^ilmou l-hal )

Sachez aussi qu’il y a une partie de cette science indispensable que l’on appelle ^ilmou l-hal en arabe, c’est l’ensemble des connaissances dont on a besoin dans l’immédiat. Par exemple quelqu’un qui veut faire la prière, on ne va pas lui enseigner d’abord la zakat, même si elle lui incombe. Pourquoi ? afin qu’il puisse faire la prière avant que son temps ne s’achève. Donc on lui enseigne « immédiatement » la purification et la prière pour qu’il puisse prier. On appelle cette part de la science donc ^ilmou l-hal

Cette part de science indispensable doit être enseignée en priorité, et en particulier de nos jours. Et surtout, on priorise la science de la croyance sur le reste car la prière, le jeûne, la zakat, et le pèlerinage ne sont pas valables de la part de quelqu’un dont la croyance est fausse.

Cette part de science comporte des informations qui sont obligatoires de connaître dans la croyance, Également, le chapitre de la « purification », car comme l’a dit le Prophète محمد Mouhammad صلى الله عليه وسلم : «  الطُّهور شطر الإيمان»  dont on comprend que la purification a un très grand mérite dans la religion. Certains savants ont dit que ce qui est visé par le mot الإيمان dans ce حديث hadith c’est la prière, et, la purification est une condition de validité de la prière – le mot الطُّهور  signifiant la purification – , c’est comme si la purification représente une partie de la prière. Donc chacun doit apprendre la purification et en particulier le woudou, qui est en effet, la clé pour la prière.

On doit aussi connaître quelles sont les choses qui sont impures que l’on appelle en arabe najaçah et comment on purifie ce qui est souillé par une najaçah. C’est un devoir d’apprendre aussi al-istinja’ appelé par certains la toilette intime et qui doit être faite afin que la prière soit valide, ainsi que d’autres sujets de la purification.

Cette part de la science comporte aussi les connaissances essentielles concernant la « prière », parce que la prière est un pilier de la religion, c’est-à-dire la prière est un devoir religieux très important.

Et quoi d’autre ? Le « jeûne » aussi c’est parce que الله تعالى nous ordonne d’accomplir le jeûne du mois de Ramadan.  On doit donc apprendre les règles du jeûne pour que notre jeûne soit valable.

Quant à la « zakat », et il s’agit de l’aumône obligatoire : apprendre les jugements relatifs à la zakat est un devoir qui incombe à qui? à la personne qui doit s’en acquitter. En effet la personne responsable qui n’a pas de biens sur lesquels on doit payer la zakat a le devoir d’apprendre que la zakat est une obligation religieuse pour les personnes à qui elle incombe, et il n’est pas un devoir pour cette personne dans ce cas-là d’apprendre tous les détails. De même concernant le « pèlerinage » الحج, il est un devoir d’apprendre les jugements du pèlerinage puis de l’accomplir pour celui qui en a la capacité. Mais si la personne est pauvre et n’a pas la capacité d’accomplir le pèlerinage, elle doit apprendre que le pèlerinage est une obligation religieuse. Oui bien sûr, il est un devoir d’apprendre que les principaux devoirs de l’Islam sont cinq et donc de savoir que la zakat et le pèlerinage sont des obligations religieuses.

Il est aussi un devoir d’apprendre : « les devoirs et les péchés du cœur », chacun d’entre nous doit apprendre quels sont les péchés du cœur afin de les éviter bien sûr, mais aussi quels sont les devoirs du cœur, car il y a des actes qu’il est une obligation d’accomplir par son cœur. Par exemple, aimer Dieu, aimer le Prophète, aimer القرءان le Qour’an, aimer les compagnons et الآل al-’Al –les proches parents croyants du Prophète– est une obligation.

Mais aussi il faut apprendre les péchés des organes : « la main, l’œil, la langue, et autres, et les péchés du corps en général. ».

Il y a en fait des péchés qui concernent la main, comme de frapper injustement une personne.

Les yeux également, il y a des péchés qui les concernent. Il y a des regards interdits. De même pour la langue. Qu’elle est dangereuse cette langue ! De même pour l’oreille, il y a des choses qu’il nous est interdit d’écouter. Le ventre également est un organe, il faut apprendre ce qu’il interdit de manger ou de boire. De même que le sexe, il faut apprendre les péchés du sexe. Les hommes et les femmes doivent apprendre ces choses-là. Les pieds aussi, il y a des choses qu’il nous est interdit de faire avec les pieds.

Il y a des péchés qui concernent chacun de ces organes et il y a des péchés dans lesquels s’associent plusieurs organes. Les savants ont énumérés ces péchés-là et les ont nommés « péchés du corps » c’est-à-dire qu’il y a plusieurs organes qui s’associent pour les faire, comme عقوق الوالدين qui consiste à faire un tort important à ses parents.

En somme, la personne doit apprendre tous ces péchés afin de les éviter, comme l’a dit notre maître Houdhayfatou bnou l-Yaman. Il disait :

 كان الناسُ يسألونَ رسولَ اللهِ عن الخير وكنتُ أسألُهُ عن الشرِّ 

« Les gens interrogeaient le Messager صلى الله عليه وسلم à propos du bien et moi je l’interrogeais à propos du mal. »

Pourquoi ? Pour pouvoir l’éviter. Il est indispensable que la personne apprenne ce qui est interdit. Il faut donc apprendre les péchés et si on y est tombé, il faut s’en repentir. Le repentir consiste, à regretter par le cœur d’avoir désobéi à Dieu, à cesser de faire le péché et avoir dans le cœur l’intention de ne pas récidiver.

Tout cela s’inscrit dans le cadre de l’obligation d’ordre individuel pour toute personne responsable.  

L’ignorance n’est pas une excuse

Allah ta^ala dit :

 ﴿قُلْ هَلْ يَسْتَوِى الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لا يَعْلَمُونَ﴾

ce verset signifie en français: « Dis : sont-ils équivalents ceux qui ont la connaissance et ceux qui ne l’ont pas ?! »

Donc chers bien-aimés, l’ignorance n’est pas une excuse car si elle l’était, cela voudrait dire qu’elle serait meilleure que la science. En effet, prétendre que l’ignorance serait une excuse revient à dire que si on reste ignorant, on est excusé, et ainsi on serait sauvé et donc que l’ignorance serait meilleure que la science. La religion dit-elle ainsi ? Bien sûr que non ! Écoutons bien le verset à ce sujet :

﴿قُلْ هَلْ يَسْتَوِى الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لا يَعْلَمُونَ﴾

« Dis : – c’est-à-dire ô محمّد Mouhammad dis-leur –    sont-ils équivalents ceux qui ont la connaissance et ceux qui ne l’ont pas ?! » 

Bien sûr qu’ils ne sont pas équivalents.

Quérir la science est un devoir religieux

Pour finir, je rappelle un hadith du Messager de Dieu صلى الله عليه وسلم qui a dit :

 طَلَبُ الْعِلْمِ فَرِيضَةٌ عَلَى كُلِّ مُسْلِمٍ 

ce qui signifie en français : « Quérir la science est une obligation pour tout musulman »

c’est-à-dire tout musulman homme ou femme. Quérir la science est un devoir religieux, mais quelle science ? Toute la science ? Non. La partie indispensable de la science de la religion qui incombe à chaque personne responsable. Pour le reste des connaissances, c’est en fonction du cas. Nous en parlerons plus tard إن شاء الله تعالى.

Voilà pour la première question.

Retrouvez la suite de l’explication de ce livre sur notre site…

Voici un lien vers une série de cours intitulée “La clé du Paradis”

Le fondement de la croyance, c’est de connaître Dieu et de croire en Lui, et de connaître Son Messager صلى الله عليه وسلم comme il convient de le connaître et de croire en lui. C’est le premier des devoirs, la base des devoirs, le plus important et le meilleur d’entre eux. C’est la base sans laquelle les œuvres ne sont pas valables. Nous avons choisi d’appeler cette série de cours “La clé du Paradis” car, si quelqu’un meurt en étant musulman, il entrera nécessairement au Paradis. Le Paradis dans lequel il y aura pour le pieux ce qu’aucun œil n’a jamais vu, ce qu’aucune oreille n’a jamais entendu et ce qui n’a pas même effleuré l’imagination d’un être humain ! Le Paradis dont la croyance musulmane est la clé !

Disponible en vidéo sur notre chaine Youtube