Récits

Les compagnons de la caverne (partie 2)

Le récit des compagnons de la caverne a été mentionné dans le Qour’an honoré. Ce récit comporte des leçons de morale, des signes et des preuves qui indiquent l’éminence et la toute puissance de Allah, gloire à Lui Qui a la perfection absolue exempte de tout défaut, et qui indiquent aussi Sa sagesse concernant la Prédestination de Ses créatures. Voici le détail de ce récit tout comme cela a été rapporté.

Les compagnons de la caverne - seconde partie

Première partie des compagnons de la caverne

Nous avons vu dans la vidéo précédente que les compagnons de la caverne se sont endormis trois cent neuf ans, puis Allah ta^ala les réveilla de leur sommeil. Ne pouvant supporter la faim, ils s’interrogèrent entre eux : « combien de temps sommes-nous restés ? »

L’un d’entre eux dit : « nous sommes restés un jour ou une partie d’un jour » et l’un d’entre eux dit : « nous nous sommes endormis le matin et voici que le soleil se rapproche du coucher ». Un quatrième dit : « laissez-nous avec votre interrogation, Allah sait plus que tout autre combien de temps nous sommes restés. Envoyons seulement l’un d’entre nous pour qu’il nous ramène de la nourriture, nous lui donnerons de notre argent. Mais qu’il soit méfiant et qu’il fasse preuve d’intelligence pour que personne ne le reconnaisse, sinon ils risqueraient de le suivre et d’arriver jusqu’à nous. Ils en parleraient au roi Douqyanous, et à sa cour qui sauraient ainsi où nous nous trouvons et qui risqueraient de nous torturer avec différentes sortes de tortures ou encore d’essayer de nous faire sortir de notre religion ».

Or, Douqyanous, l’ancien roi de cette ville était mort depuis des centaines d’années et la souveraineté de cette ville était revenue à un roi musulman vertueux. Durant son époque, les gens de la ville avaient divergé au sujet du rassemblement, de la résurrection et de la sortie des corps des tombes. Certaines personnes en avaient douté et avaient jugé cela peu probable. Ils avaient dit : « ce ne sont que les âmes qui seront rassemblées, quant aux corps, ils seront assimilés par la terre et ils ne seront pas ressuscités ». D’autres ont dit : « non, l’âme et le corps seront ressuscités ensemble ». Et c’est la parole de ces derniers qui est la vérité.

Le roi s’était attristé à ce sujet et une dissension avait risqué de se produire. Il supplia Allah ta^ala de faciliter l’argument et la preuve pour manifester la vérité. Pendant ce temps, l’un des compagnons de la caverne qui s’appelle ‘Amlikha était entré dans la ville de ‘Oufsous pour ramener de la nourriture, il était craintif et méfiant. Il fut surpris par le changement de la ville et par la forme des habitations. Voici que cette région maintenant bâtie qui n’était que des ruines pour le pâturage du bétail alors que par là il y avait des palais qui étaient devenus des ruines démantelées, voici des visages qu’il ne reconnaissait pas et des images auxquelles il n’était pas habitué.

Son regard était perplexe, il se retournait souvent pour regarder par ci et par là. La confusion était apparente dans sa démarche. Quelqu’un finit par se retourner vers lui pour lui adresser la parole, il lui dit : « es-tu étranger à cette ville, que recherches-tu ? » Il lui répondit : « je ne suis pas étranger, seulement je cherche à acheter de la nourriture mais je ne trouve pas l’endroit où l’on en vendait, l’endroit auquel j’étais habitué et que je connaissais ». Cet homme le prit par la main jusqu’à le ramener chez un marchand d’alimentation. Il sortit ses pièces d’argent qu’il donna au commerçant mais celui-ci  fut surpris par ces pièces puisqu’elles étaient à l’effigie du roi Douqyanous qui était mort depuis trois cents ans ou plus.

Il pensa que c’était un homme qui avait découvert un trésor et qu’il y avait avec lui beaucoup d’argent et de pièces. Les gens se rassemblèrent autour de lui et on l’emmena jusqu’au roi vertueux.

Les nouvelles précédèrent l’arrivée de ‘Amlikha jusqu’au roi vertueux qui attendait impatiemment de voir cette personne dont il avait entendu parler par ses ancêtres. Il l’interrogea à son sujet et ‘Amlikha lui raconta ce qui lui était arrivé à lui et à ses compagnons. Le roi s’en réjouit et dit à son peuple : « voici que Dieu vous a envoyé un signe pour nous montrer la vérité concernant ce sur quoi vous avez divergé ».

Le roi se mit en route avec les gens de sa ville en compagnie de ‘Amlikha. Lorsqu’ils se rapprochèrent de la caverne, il leur dit : « je rentre en premier pour qu’ils n’aient pas peur ». Il entra et leur apprit ce qui lui était arrivé en les rassurant : le roi Douqyanous était mort et le roi actuel était un musulman vertueux. Ils s’en réjouirent et sortirent voir le roi, ils le saluèrent et il les salua puis ils revinrent à leur caverne. Lorsque ceux qui avaient douté au sujet de la résurrection des corps les avaient vus, ils abandonnèrent leur position et ils eurent pour croyance la vérité, à savoir que le rassemblement avait lieu avec l’âme et le corps ensemble.

C’est alors que Allah ta^ala voila aux yeux des gens les traces de cette caverne au point que certains d’entre eux dirent : « construisez autour d’eux un édifice pour qu’il soit un signe et une indication de leur emplacement ». Et les croyants dirent : « construisez une mosquée pour rechercher la barakah auprès d’eux ».

Voilà le récit des compagnons de la caverne dont Allah ta^ala a fait un rappel pour les gens, une leçon de morale et d’exhortations, une preuve de Son éminente toute puissance et que rien ne Le rend incapable.