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Khoutbah n°1282 : Dissimuler les imperfections et ne pas dévoiler les défauts

Celui qui découvre le défaut d’une personne mais ne le dévoile pas est semblable à celui qui a sauvé une fille enterrée vivante de la mort !

 

Khoutbah n°1282

Discours du vendredi 19 avril 2024 correspondant au 10 Chawwa1445 de l’Hégire.

Dissimuler les imperfections et ne pas dévoiler les défauts

كتْمُ العُيُوبِ وسَتْرُ العَوْرات

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Louanges à Dieu, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous recherchons sa bonne guidée, nous Le remercions, nous demandons qu’Il nous pardonne et nous nous repentons à Lui. Nous demandons à Dieu qu’Il nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Dieu guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider. Et je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est unique et qu’Il n’a pas d’associé, ni de semblable, ni d’équivalent, ni d’égal, qu’Il est exempt d’avoir une limite, qu’Il n’a pas de corps ni de membres ; Il est unique et n’a besoin de rien, Il n’engendre pas et n’est pas engendré, et Il n’a point d’équivalent.

Et je témoigne que notre maître et notre bien-aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie, محمَّد Mouhammad est Son esclave et Son Messager, celui qu’Il a élu et Son bien-aimé, celui que Dieu a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, en tant que guide et annonciateur de bonnes nouvelles et annonciateur d’un châtiment.

Ô Dieu, honore et élève davantage en degré notre maître محمَّد Mouhammad, celui qui a appelé au bien et à la bonne guidée, celui qui a instauré pour sa communauté la voie de la réussite, celui qui lui a indiqué la voie du succès ainsi que sa famille et ses meilleurs compagnons.

Esclaves de Dieu, je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Dieu العَلِيّ العَظِيم Al-^Aliyy Al-^Adhim, qui dit dans la révélation explicite :

﴿ إِنَّ ٱلَّذِينَ قَالُواْ رَبُّنَا ٱللَّهُ ثُمَّ ٱسۡتَقَٰمُواْ تَتَنَزَّلُ عَلَيۡهِمُ ٱلۡمَلَـٰٓئِكَةُ أَلَّا تَخَافُواْ وَلَا تَحۡزَنُواْ وَأَبۡشِرُواْ بِٱلۡجَنَّةِ ٱلَّتِي كُنتُمۡ تُوعَدُونَ نَحۡنُ أَوۡلِيَآؤُكُمۡ فِي ٱلۡحَيَوٰةِ ٱلدُّنۡيَا وَفِي ٱلۡأٓخِرَةِۖ وَلَكُمۡ فِيهَا مَا تَشۡتَهِيٓ أَنفُسُكُمۡ وَلَكُمۡ فِيهَا مَا تَدَّعُونَ نُزُلٗا مِّنۡ غَفُورٖ رَّحِيمٖ ﴾

(‘inna l-ladhina qalou rabbouna l-Lahou thoumma staqamou tatanazzalou ^alayhimou l-mala’ikatou ‘alla takhafou wala tahzanou wa‘abchirou bil-jannati l-lati kountoum tou^adoun. Nahnou ‘awliya’oukoum fil-hayati d-dounya wafi l-‘akhirah walakoum fiha ma tachtahi ‘anfouçoukoum walakoum fiha ma tadda^oun. Nouzoulan min Ghafourin Rahim)

ce qui signifie : « Certes ceux qui ont dit notre Seigneur, c’est Dieu, puis qui ont suivi la droiture, les anges descendent sur eux et leur annoncent qu’ils n’ont pas à avoir de crainte ni à être chagrinés et ils leur annoncent la bonne nouvelle qu’ils auront le Paradis qui leur a été promis. Nous sommes vos partisans dans le bas-monde et dans l’au-delà. Vous y aurez ce que vos âmes désirent et vous y aurez ce que vous espérez. C’est un bienfait de la part de Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux. »

Mes frères de foi, celui qui est intelligent, celui qui est perspicace, c’est celui qui craint son Seigneur, qui se rend des comptes à lui-même et qui œuvre pour ce qui vient après la mort. Attache-toi mon frère croyant à suivre la Loi de l’Islam en ton for intérieur et en ton apparence, à préserver ton cœur de l’oubli d’évoquer Dieu, à être au service des pauvres, de ceux qui sont dans le besoin. Prends l’initiative de toujours faire les bonnes œuvres sans paresse ni lassitude car l’ardeur des gens du bas-monde est dirigée vers leur-bas-monde alors que l’ardeur des gens de l’au-delà est dirigée vers leur au-delà. Sois de ceux qui œuvrent pour l’au-delà et non pas de ceux qui œuvrent uniquement pour le bas-monde.

Dieu تبارك وتعالى dit dans le قرآن Qour’an honoré :

﴿ إِنَّ ٱلَّذِينَ يُحِبُّونَ أَن تَشِيعَ ٱلۡفَٰحِشَةُ فِي ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ لَهُمۡ عَذَابٌ أَلِيمٞ فِي ٱلدُّنۡيَا وَٱلۡأٓخِرَةِۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ وَأَنتُمۡ لَا تَعۡلَمُونَ ﴾

(‘inna l-ladhina youhibbouna ‘an tachi^a l-fahichatou fi l-ladhina ‘amanou lahoum ^adhaboun ‘alim fi d-dounya wa l-‘akhirah wal-Lahou ya^lamou wa‘antoum la ta^lamoun)

ce qui signifie : « Certes ceux qui veulent que la turpitude se répande parmi ceux qui sont croyants auront un châtiment douloureux dans le bas-monde et dans l’au-delà. Et Dieu sait [toute chose] alors que vous, vous ne savez pas [tout]. »

Il a été rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue de degré du sahih dans le livre Al-Moustadrak de Al-Hakim que le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم a dit :

(( مَنْ رَأَى عَوْرَةً فَسَتَرَهَا كانَ كَمَنِ اسْتَحْيَا مَوْءُودَةً مِنْ قَبْرِهَا ))

(man ra’a ^awratan façataraha kana kaman istahya maw’oudatan min qabriha)

ce qui signifie : « Celui qui découvre le défaut d’une personne mais ne le dévoile pas est semblable à celui qui a sauvé une fille enterrée vivante de la mort. »

Dans ce حديث hadith honoré, nous apprenons que celui qui constate le défaut d’un musulman mais ne le dévoile pas, c’est-à-dire qu’il ne le propage pas chez les gens mais au contraire il le dissimule, il aura une récompense semblable à celui qui a sauvé une fille enterrée vivante par crainte du scandale, comme le faisaient les arabes dans la jahiliyyah avant l’envoi de notre Messager صلَّى الله عليه وسلم. C’était connu chez les arabes. Un des compagnons du Messager de Dieu l’avait même pratiqué quand il était dans la jahiliyyah.

Parmi eux, il y avait un homme qui était connu pour sa générosité et son indulgence. Un événement lui est était arrivé et il l’avait fait, c’est-à-dire qu’il avait enterré une de ses filles vivantes. En effet, une des tribus avait attaqué la sienne et avait pris une de ses filles en captivité ; puis les deux tribus s’étaient réconciliées mais cette fille s’était attachée à un homme de la tribu qui les avait attaqués et qui l’avait faite capturée. Cet homme à son tour avait eu un penchant pour la fille et s’était attaché à elle. On demanda à la fille de choisir entre revenir chez son père ou rester avec cet homme, mais elle préféra cet homme au détriment de son père, alors que son père était quelqu’un qui avait un statut important parmi les siens, il était généreux, indulgent et connu pour être cité en bien. Il se mit alors en colère contre elle et jura que si jamais il devenait père d’une fille après cela, il l’enterrerait vivante. Ainsi chaque fois qu’il lui naissait une fille, il l’enterrait. Il a fait cela à huit reprises. Puis, une fois entré en Islam, il regretta fortement ce qu’il avait fait. Il vint voir le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم et il lui dit : « J’ai enterré vivantes huit de mes filles dans la jahiliyyah. »

Le Prophète عليه السلام lui a dit :

(( أَعْتِقْ عَنْ كُلِّ واحِدَةٍ مِنْها رَقَبَةً ))

(‘a^tiq ^an koulli wahidatin minha raqabah)

ce qui signifie : « Affranchis pour chacune d’entre elles un esclave. »

Mais l’homme lui avait dit : « Je suis propriétaire de chameaux. »

Le Messager lui dit alors avait répondu :

(( أَهْدِ إِنْ شِئْتَ عَنْ كُلِّ واحِدَةٍ مِنْهُنَّ بَدَنَةً ))

(‘ahdi ‘in chi’ta ^an koulli wahidatin minhounna badanah)

ce qui signifie : « Donne si tu veux une chamelle pour chacune d’entre elles. »

C’est alors qu’il donna en aumône environ cent chameaux.

Et Dieu سبحانه وتعالى a mentionné dans le قرآن Qour’an honoré combien cet acte – l’enterrement des filles vivantes – est laid :

﴿ وَإِذَا ٱلۡمَوۡءُۥدَةُ سُئِلَتۡ ٨ بِأَيِّ ذَنۢبٖ قُتِلَتۡ ٩ ﴾

(wa‘idha l-maw’oudatou sou’ilat bi’ayyi dhanbin qoutilat) ce qui signifie : « Et lorsque la petite fille qui avait été enterrée vivante sera interrogée pour quel crime elle a été tuée. » [سورة التكوير souratou t-Takwir 81/8-9]

Il s’agit en effet, de l’un des crimes les plus atroces. Le Messager صلَّى الله عليه وسلم a comparé la récompense de celui qui a pris connaissance du défaut d’un musulman –  c’est-à-dire de quelque chose pour laquelle il pourrait être blâmé, pour laquelle il éprouverait une honte si jamais les gens en prenaient connaissance –  mais qui ne  le pas dévoile pas, il aura la récompense de celui qui, voyant une fille enterrée vivante, l’a sauvée de la mort,  et de l’asphyxie dans la tombe.

Parmi ce qui indique la laideur du fait de dévoiler les défauts, il y a aussi l’histoire de cet homme qui était venu voir ^Oumar Ibnou l-Khattab, l’Émir des croyants, que Dieu l’agrée, et il lui avait dit : « Ô Émir des croyants, j’ai enterré une fille vivante dans la jahiliyyah, puis je l’ai faite sortir avant qu’elle meure et elle a vécu par la suite. Lorsque l’Islam est venu, elle est entrée en Islam après avoir grandi et nous aussi, nous sommes entrés en Islam. Puis elle avait enfreint une des limites de la Loi de Dieu dans sa jeunesse, elle a pris alors un couteau pour se trancher le cou tant ce qu’elle avait commis était grave ; mais nous avons pu la rattraper alors qu’elle avait commencé à couper une de ses veines jugulaires. Nous l’avons soignée et elle avait fait le repentir. Un jour des gens sont venus la demander en mariage. Je leur ai annoncé ce qui lui est arrivé, comment ma fille avait fait telle et telle chose, c’est-à-dire des choses honteuses et constituant un défaut. Pour qu’eux, s’ils le veulent, confirment leur demande en mariage ou la délaissent. » Il prétendait ainsi donner le conseil à celui qui venait la demander en mariage.

Alors ^Oumar lui a dit : « Tu as diffusé un défaut que Dieu a caché ?! Si jamais tu en informes quelqu’un d’autre, je ferai de toi un exemple et tout le monde reparlera de toi. » C’est-à-dire si tu reviens à nouveau à diffuser cette chose vile que ta fille a faite, je t’appliquerai une punition qui servira de leçon pour les gens, et les gens reparleront de toi par la suite.

On déduit de ce récit qu’il n’est pas permis de parler d’un musulman désobéissant en citant son défaut s’il en a fait le repentir. Quel que soit le scandale que représente son défaut et quel que soit cet acte vile, il n’est plus permis de le dévoiler après son repentir car ce qui compte c’est son état actuel. L’homme en effet change d’un état à un autre durant sa vie, il se peut qu’il commette quelque chose de laid une fois, puis s’en purifie et devienne quelqu’un de pieux et de pur.

Alors que l’on prenne garde mes frères de foi de dévoiler le défaut d’un musulman. Si jamais vous avez su qu’un jour il a dérapé mais que Dieu ne l’a pas dévoilé, ne le dévoilez pas tant que la Loi ne l’autorise pas. Méfiez-vous aussi pour ne pas être de ceux qui exagèrent dans le fait de ternir la réputation d’un musulman – c’est-à-dire qui propagent beaucoup des calomnies à son encontre où qu’ils aillent et en font une habitude sans aucune justification religieuse.

Ces gens-là se chargent d’un péché semblable au pire cas de gain usuraire. En effet, le Messager عليه الصلاة والسلام  a dit :

(( إِنَّ مِنْ أَرْبَى الرِّبَا الاِسْتِطالَةَ في عِرْضِ الـمُسْلِمِ بِغَيْرِ الحَقٍّ ))

(‘inna min ‘arba r-riba l-istitalata fi ^irdi l-mouslimi bighayri l-haqq) [rapporté par Abou Dawoud]

ce qui signifie : « Fais partie des plus grands péchés, comparables au pire cas de gain usuraire, le fait d’exagérer dans le fait de porter atteinte à l’honneur d’un musulman sans droit. »

Cela entraine souvent la rupture et l’éloignement entre les frères dans la religion.

Si quelqu’un a subi une injustice, qu’il ne parle que de ce qu’il est dans son droit de dire et qu’il prenne garde de ne pas faire ce qui lui ferait mériter le châtiment de son Seigneur. Qu’il s’arrête aux limites fixées par la Loi de la religion de Dieu, qu’il s’arrête aux limites fixées par le Livre de Dieu en ne dévoilant pas les défauts des musulmans et en agissant en bien avec celui qui agit en mal envers lui. Quant à celui qui trompe les gens dans son commerce ou son enseignement au titre de la religion, ou d’une science du bas-monde, ou de la médecine, ou de l’artisanat, ou autre que cela parmi les sortes des transactions, il est un devoir de mettre en garde contre lui et d’indiquer qu’il dupe les gens, à titre de conseil. Le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم a dit :

(( الدِّينُ النَّصِيحَةُ ))

(ad-dinou n-nasihah)

ce qui signifie : « Le conseil fait partie de la religion. »

Les compagnons lui ont dit : « En appelant à quoi ? » Il a répondu :

(( للهِ ولِكِتابِهِ ولِرَسُولِهِ ولِأَئِمَّةِ الـمُسْلِمِينَ وعامَّتِهِمْ ))

(lil-Lahi walikitabihi waliraçoulihi wali’a’immati l-mouslimina wa^ammatihim) [rapporté par Mouslim]

ce qui signifie : « en appelant à croire en Dieu, à suivre le Livre de Dieu, à appliquer les paroles du Messager de Dieu, à donner le conseil aux dirigeants des musulmans et aux gens du commun parmi eux. »

Mon frère musulman, le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم nous a incités à ne pas dévoiler les défauts dans de nombreux حديث hadith parmi lesquels il y a sa parole صلَّى الله عليه وسلم :

(( لاَ يَسْتُرُ عَبْدٌ عَبْدًا فِي الدُّنْيَا إِلاَّ سَتَرَهُ اللهُ يَوْمَ القِيَامَةِ ))

(la yastourou ^abdoun ^abdan fid-dounya ‘il-la satarahou l-Lahou yawma l-qiyamah) [rapporté par Mouslim]

ce qui signifie : « Tout esclave qui ne dévoile pas un autre esclave dans le bas-monde, Dieu ne le dévoile pas au Jour du jugement. »

Un poète arabe a dit ce qui signifie :

« Si tu veux vivre en paix épargné des nuisances

en gardant toutes tes chances et en préservant Ton honneur

Alors que ta langue ne cite aucun défaut de quiconque

Car toi-même tu es plein de défauts et les gens ont des langues.

Ton œil également, s’il te fait prendre connaissance d’un défaut,

alors préserve-le et dis-lui : « Ô mon œil, les gens aussi ont des yeux. »

Tiens compagnie avec bienveillance et pardonne à qui a dépassé les limites

et sépare-toi [au besoin] mais fais-le dans de bonnes conditions. »

Ayant tenu mes propos, je demande que Dieu me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.

 

Second Discours[1] :

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou ttaqou l-Lah.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.

Mon frère musulman, que les mauvaises actions de certains envers toi ne te poussent pas à libérer ta langue en mentionnant leurs défauts et en dévoilant ce que Dieu a caché de leurs imperfections. Au contraire, garde ta langue et protège-toi en agissant selon ce qui est enseigné dans le حديث hadith :

وَإِنِ امْرُؤٌ شَتَمَكَ وَعَيَّرَكَ بِـمَا يَعْلَمُ فِيكَ فَلَا تُعَيِّرْهُ بِـمَا تَعْلَمُ فِيهِ فَإِنَّـمَا وَبَالُ ذَلِكَ عَلَيْهِ اهـ

ce qui signifie : « Si quelqu’un te calomnie et te diffame avec ce qu’il sait de toi, ne le calomnie pas avec ce que tu sais de lui, car c’est sur lui que cela retombera. » Réponds par ce qui est meilleur, l’hostilité se lèvera entre vous, et ton ennemi deviendra comme un ami intime. Le musulman doit donc garder sa langue et ne dire que du bien, afin d’en tirer profit ou alors éviter de dire du mal afin d’être en sécurité. En effet, le Prophète a dit :

إِنَّكَ لَا تَزَالُ سَالِمًا مَا سَكَتَّ فَإِذَا تَكَلَّمْتَ كُتِبَ لَكَ أَوْ عَلَيْكَ

 ce qui signifie : « Tu resteras indemne tant que tu resteras silencieux. Mais dès que tu parles, ce que tu dis te sera écrit en ta faveur ou contre toi. » Sois donc vigilant envers toi-même, mon frère musulman, et surveille bien ta langue, car tu auras à rendre des comptes sur chaque parole que tu prononces, si tu dis un bien tu seras rétribué en conséquence et si tu dis du mal tu seras rétribué en conséquence.

[1] Il s’agit des piliers selon Ach-Chafi^iyy pour ceux qui seraient amenés à donner le discours entièrement en français. Les piliers devraient être dits en arabe.