Khoutbah Miracles du Prophète Mouhammad

Khoutbah n°1260 : ^Oumar Ibn Al-Khattab, le deuxième calife bien-guidé

^Oumar Ibnou l-Khattab, que Dieu l’agrée, est le deuxième calife bien guidé. Il est le meilleur homme de cette communauté après le prophète صلَّى الله عليه وسلم et Abou Bakr, que Dieu l’agrée.

 

Khoutbah n°1260

Discours du vendredi 17 novembre 2023 correspondant au 3 Joumada l-‘Oula 1445 de l’Hégire.

^Oumar Ibnou l-Khattab, le deuxième calife bien guidé

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Louanges à Dieu, le Seigneur des mondes. La louange est à Dieu Qui a accordé aux créatures, des hommes qui préservent leur religion et Qui a fait que leur conduite mémorable soit un soutien pour cette religion.

Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé, et je témoigne que notre maître, notre prophète محمّد Mouhammad est Son esclave et Son envoyé à toutes les créatures en tant que miséricorde pour les mondes. Ô Dieu, honore et élève davantage en degré notre maître محمّد Mouhammad l’Honnête, ainsi que sa famille, ses compagnons et leurs successeurs et ceux qui les ont suivis correctement jusqu’au Jour du jugement.

Esclaves de Dieu, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Dieu العَظِيم Al-^Adhim, et de persévérer sur la guidée de Son prophète honoré. Dieu تعالى dit, dans la sourate الأَحۡزَاب Al-‘Ahzab :

﴿ مِّنَ ٱلۡمُؤۡمِنِينَ رِجَالٞ صَدَقُواْ مَا عَٰهَدُواْ ٱللَّهَ عَلَيۡهِۖ فَمِنۡهُم مَّن قَضَىٰ نَحۡبَهُۥ وَمِنۡهُم مَّن يَنتَظِرُۖ وَمَا بَدَّلُواْ تَبۡدِيلٗا ﴾

(mina l-mou’minina rijaloun sadaqou ma ^ahadou l-Laha ^alayhi faminhoum man qada nahbahou waminhoum man yantadhirou wama baddalou tabdila)

ce qui signifie : « Il y a parmi les croyants des hommes qui ont respecté les engagements qu’ils ont pris à l’égard de Dieu, parmi eux il y a ceux qui ont terminé leurs vies et d’autres pas encore, et ils n’ont pas changé leur engagement. »

Les meilleurs hommes de cette communauté après son prophète صلَّى الله عليه وسلم sont les quatre califes bien guidés, Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman et ^Aliyy, que Dieu les agrée. La durée de leur califat fut d’environ trente ans.

Nous allons parler aujourd’hui de ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Dieu l’agrée, le deuxième calife bien guidé, le meilleur de cette communauté après son prophète صلَّى الله عليه وسلم et Abou Bakr, que Dieu l’agrée. Son califat dura environ dix ans et six mois. Il fut investi du califat après le décès de Abou Bakr AsSiddiq, que Dieu l’agrée, en l’an treize de l’Hégire. Il est l’Émir des croyants, Abou Hafs, ^Oumar fils de Al-Khattab fils de Noufayl fils de ^Abdou l-^Ouzza fils de Riyah le Qourachite. Sa mère s’appelait Hantamah fille de Hachim. Le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم l’a surnommé Al-Farouq, parce qu’il tranchait entre le vrai et le faux.

Le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a dit dans un حديث hadith rapporté par At-Tirmidhiyy dans ses Sounan

(( إنّ اللهَ جعل الحقَّ على لِسانِ عُمَرَ وقَلبِه ))

(‘inna l-Laha ja^ala l-haqqa ^ala liçani ^Oumara waqalbih)

ce qui signifie : « Dieu a fait que la vérité soit sur la bouche de ^Oumar et dans son cœur. »

Il est né, que Dieu l’agrée, treize ans après l’année de l’éléphant. Il est entré en Islam après qu’y soient entrés quarante hommes et onze femmes. Il était grand de taille, comme s’il était sur une monture, il était chauve, il avait la peau de couleur blanche avec un teint rosé, sa barbe était fournie mais ses favoris ne l’étaient pas ; il était modeste, ascète, il craignait Dieu et se suffisait de peu.

^Oumar fut investi du califat par recommandation de Abou Bakr AsSiddiq, que Dieu les agrée tous les deux. Il s’acquitta du califat avec véracité, équité, bonne gestion et bonne stratégie. Il ne craignait, pour l’agrément de Dieu, le blâme de personne. Malgré sa fermeté, il était modeste. On rapporte qu’il portait lui-même la farine et le blé sur son dos chez des orphelins quand il avait pris connaissance de leur état de pauvreté et de famine. Une femme lui avait demandé de réexaminer son ordre de ne pas augmenter le montant de la dot des femmes au-delà de que ce qu’avait donné le Prophète عليه السلام ou de ce qui avait été accordé à l’une de ces filles. Cette femme avait dit à ^Oumar : « Tu n’as pas à le faire, ô Émir des croyants. Dieu تعالى dit, dans la sourate النِّسَاء An-Niçaʾ :

﴿ وَءَاتَيۡتُمۡ إِحۡدَىٰهُنَّ قِنطَارٗا فَلَا تَأۡخُذُواْ مِنۡهُ شَيۡ‍ًٔاۚ ﴾

(wa’ataytoum ‘ihdahounna qintaran fala ta’khoudhou minhou chay’a)

ce qui signifie : « Même si vous aviez donné à l’une d’entre elle un quintal, n’en reprenez rien. »

Notre maître ^Oumar était alors revenu sur la chaire –sur le minbar– pour indiquer aux gens son erreur et qu’il revenait sur ce qu’il avait dit ; et il avait ajouté : « Une femme a dit vrai et ^Oumar s’est trompé. » Que Dieu l’agrée.

À l’époque de ^Oumar, que Dieu l’agrée, il y a eu beaucoup de conquêtes, parmi lesquelles celles de Jérusalem, Baytou l-Maqdis, qui s’appelait Ilya. Les gens de Baytou l-Maqdis avaient demandé l’armistice et avaient dit à Abou ^Oubaydah : « Envoie un émissaire à votre calife pour que ce soit lui qui nous donne le pacte d’armistice. » L’Émir des croyants est donc entré à Al-Jabiyah et est allé à la rencontre des gens de Jérusalem –Baytou l-Maqdis– alors que Artaboun, l’émir de l’armée des Romains avait fui en Égypte et c’est ainsi que fut prononcé l’armistice entre l’Émir des croyants et les gens de Jérusalem –Baytou l-Maqdis– avec des conditions bien connues. Puis, l’Émir des croyants, ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Dieu l’agrée, a envoyé ^Amr Ibnou l-^As en Égypte et il l’a fait suivre par AzZoubayr Ibnou l-^Awwam. Ils s’étaient dirigés vers l’Égypte et les musulmans sont entrés en Égypte et l’ont conquise.

En l’an dix-sept de l’Hégire, l’Émir des croyants est parti accomplir la ^oumrah. Il est resté vingt jours à La Mecque et c’est à ce moment-là qu’il a élargi la mosquée Al-Haram, que Dieu le rétribue en bien pour les musulmans. C’est cette même année que l’Émir des croyants a épousé ‘Oummou Koulthoum, la fille de ^Aliyy Ibnou Abi Talib. ^Aliyy, que Dieu l’agrée, avait envoyé sa fille ‘Oummou Koulthoum, pour une affaire, chez ^Oumar. Puis il lui avait demandé si elle lui avait plu pour qu’il la lui donne en mariage. ^Oumar avait accepté et ceci indique l’extrême amour que ^Aliyy portait à ^Oumar, son grand respect pour lui et le fait que ^Oumar avait à cœur d’avoir l’honneur de faire partie de la famille du Prophète صلَّى الله عليه وسلم et d’avoir pour beau-père ^Aliyy, que Dieu les agrée tous les deux. Combien ils s’aimaient sincèrement l’un et l’autre, par recherche de l’agrément de Dieu.

En l’an dix-huit de l’Hégire, il y a eu une famine très grave à Médine et dans ses alentours. Le vent ramenait le sable comme de la cendre, c’est pour cela que cette année fut appelée l’année de la cendre. Beaucoup de gens périrent à cause de la famine et du manque de pluie. Les animaux ne trouvaient plus à manger, au point qu’un compagnon égorgea l’une de ses brebis sur l’insistance de sa famille alors qu’il leur avait dit qu’il n’y avait plus rien à manger sur elles. Après l’avoir égorgée et voyant que ses os étaient rouges, il avait dit : يا مُحَمَّداهُ « Ya Mouhammadah » et il s’était rendu à la tombe du Prophète صلَّى الله عليه وسلم et avait dit : « Ô Messager de Dieu, demande la pluie pour ta communauté – c’est-à-dire invoque Dieu pour qu’Il fasse tomber de la pluie pour eux– car ils sont en train de périr. » Il avait alors vu le Prophète محمّد Mouhammad dans le rêve qui lui avait ordonné de passer le salam à ^Oumar et de lui annoncer qu’ils allaient recevoir la pluie, en lui ordonnant de lui dire :

(( عَلَيْكَ بِالكَيْسِ الكَيْس ))

(^alayka bil-kaysi l-kays)

c’est-à-dire « Fournis tout ton effort. » Cet homme vint voir ^Oumar et lui annonça ce qu’il avait vu. ^Oumar, que Dieu l’agrée, se mit à pleurer et se dirigea vers les gens pour leur annoncer le rêve que cet homme avait fait et pour leur demander le conseil, si, dans les choses qu’ils voyaient de lui, il avait fait preuve de manquement dans un de ses choix alors qu’un autre choix aurait été meilleur. Ils lui ont alors suggéré de faire la prière de demande de la pluie, Alistisqa, et de demander le renfort des musulmans des différentes régions en dehors du Hijaz. Il adressa des lettres aux émirs des différentes régions pour qu’ils envoient du secours aux gens de Médine et de ses alentours. Et ^Oumar, que Dieu l’agrée, a fait la prière de demande de la pluie et donna un discours. Il y avait avec lui Al-^Abbas Ibnou ^Abdi l-Mouttalib, l’oncle du Prophète صلَّى الله عليه وسلم. ^Oumar a fait le tawassoul par Al-^Abbas. Il s’est mis à genoux et a invoqué : « Ô Dieu, nos partisans n’ont pas pu nous secourir, nous n’avons plus de force pour nous secourir, nous ne sommes pas capables de nous sauver nous-mêmes, il n’est de préservation et de force que par Toi, ô Dieu, accorde-nous la pluie et revivifie les esclaves et le pays » et ce jusqu’à ce que la pluie se mette à tomber et qu’ils soient secourus. Puis les caravanes d’Iraq, envoyées par Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy vinrent avec des provisions, ainsi que le blé d’Égypte que ^Amr Ibnou l-^As avait envoyé par la mer. Et l’épreuve fut dissipée par la grâce de Dieu.

Quant à la prière du tarawih telle que les musulmans l’accomplissent de nos jours, en assemblée, il s’agit d’une des traditions instaurées par ^Oumar, que Dieu l’agrée. Il avait en effet rassemblé les gens pour accomplir la prière du tarawih derrière un même imam, alors qu’auparavant ils la faisaient individuellement. Il avait désigné ‘Oubay Ibnou Ka^b pour les diriger à Médine. C’est une tradition qui est demeurée après lui jusqu’à nos jours, que Dieu le rétribue en bien. Il est comme l’a dit le Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم :

(( مَن سَنَّ في الإسلام سنّةً حسنة فله أجرُها وأجرُ مَن عمِل بها بعدَه مِن غير أن يَنقُصَ مِن أجورهم شيء ))

(man sanna fi l-‘Islami sounnatan haçanatan falahou ‘ajrouha wa’ajrou man ^amila biha ba^dahou min ghayri ‘an yanqousa min ‘oujourihim chay’)

ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition, il en aura la récompense et aura une récompense chaque fois que quelqu’un d’autre le fera après lui sans que leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses. »

Il est le premier à avoir été surnommé (Amir al-mou’minin) « Émir des croyants », que Dieu l’agrée. Il était quelqu’un d’ascète dans le bas monde, au point que l’on rapporte qu’il y avait sur son vêtement plus d’une dizaine de rapiècements, du temps où il était le calife des musulmans.

À la fin de l’an vingt-trois de l’Hégire, Abou Lou’lou’ah le mazdéen l’a assassiné. Il s’appelait Fayrouz et c’était l’esclave de Al-Moughirah Ibnou Chou^bah. Abou Lou’lou’ah qui était mécréant, que Dieu lui fasse subir ce qu’il mérite. Cela s’était produit après que ^Oumar, que Dieu l’agrée, était parti pour effectuer la prière du soubh, alors que les rangs étaient alignés, Abou Lou’lou’ah le fourbe est passé entre les rangs avec à la main un poignard empoisonné à deux pointes et il lui a planté plusieurs coups dont une sous le nombril qui fut la cause de son décès. Parmi les compagnons, certains également furent touchés et certains d’entre eux moururent. Puis, ce maudit se planta le couteau et en mourut. Quelques jours plus tard, ^Oumar mourut à l’âge de soixante-trois ans. Il fut enterré dans la chambre de ^A’ichah, que Dieu l’agrée, auprès du Messager de Dieu صلَّى الله عليه وسلم et de Abou Bakr AsSiddiq, que Dieu l’agrée.

Que Dieu fasse miséricorde à ^Oumar Ibnou l-Khattab et qu’Il l’agrée et que Dieu le rétribue du bien dont il a rétribué la communauté de محمّد Mouhammad.

Ayant tenu mes propos, je demande que Dieu me pardonne, ainsi qu’à vous-même.

Second Discours :

الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ;
ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah
.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.