Khoutbah

Khoutbah n°1086 : Profiter du Temps dans l’Obéissance

Le bas monde est semblable à un mirage, il sera sans doute anéanti. Et nous allons tous mourir, la tombe nous enveloppera puis nous serons rassemblés le Jour du jugement.

Khoutbah n°1086

Discours du vendredi 17 juillet 2020 correspondant au 26 dhou l-qa^dah 1441 de l’Hégire.

Profiter du Temps dans l’Obéissance

Al-hamdou lil-Lahi [1] wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

La louange est à Allah, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous recherchons Son pardon, nous recherchons Sa bonne guidée, nous Le remercions, et nous demandons que Allah nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui que Allah égare, nul ne peut le guider.

Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé, ni de semblable ni d’opposant ni d’équivalent. Et je témoigne que notre maître, notre bien-aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie Mouhammad est Son esclave et Son Messager, Son élu et Son bien-aimé. Ô Allah, honore et élève davantage en degré, notre maître Mouhammad ainsi que tout prophète qu’Il a envoyé.

Esclaves de Allah, je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété envers Allah Al-^Aliyy Al-^Adhim. Certes, le bas-monde est semblable à un mirage. Il sera sans aucun doute anéanti, et nous allons tous mourir, la tombe nous enveloppera puis nous serons rassemblés le Jour du jugement. Bonheur donc à celui qui aura préparé dans ce bas-monde ce qui lui profitera au Jour de la résurrection, ce jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf pour celui qui y viendra exempt de toute forme de mécréance.

Allah ta^ala dit dans le Qour’an honoré :

﴿ وَضَرَبَ ٱللَّهُ مَثَلٗا قَرۡيَةٗ كَانَتۡ ءَامِنَةٗ مُّطۡمَئِنَّةٗ يَأۡتِيهَا رِزۡقُهَا رَغَدٗا مِّن كُلِّ مَكَانٖ فَكَفَرَتۡ بِأَنۡعُمِ ٱللَّهِ فَأَذَٰقَهَا ٱللَّهُ لِبَاسَ ٱلۡجُوعِ وَٱلۡخَوۡفِ بِمَا كَانُواْ يَصۡنَعُونَ﴾

(wadaraba l-Lahou mathalan qaryatan kanat ‘aminatan moutma’innatan ya’tiha rizqouha raghadan min koulli makan fakafarat bi’an^oumi l-Lahi fa’adhaqaha l-Lahou libaça l-jou^i wa l-khawfi bima kanou yasna^oun)

[sourat An-Nahl / 112] ce qui signifie : « Allah vous a cité en exemple une ville qui était dans la sécurité et la quiétude. Elle recevait sa subsistance abondante de différents endroits. Un jour, ses habitants renièrent les bienfaits de Allah en commettant de la mécréance. Allah leur fit alors goûter la faim et la peur en raison de ce qu’ils avaient fait. »

Allah nous raconte dans cette ayah l’état de ces gens qui, lorsqu’ils étaient croyants, vivaient dans l’opulence. Mais lorsqu’ils ont mécru en Allah, Allah leur a fait goûter au châtiment et les a châtiés dans cette vie avant même l’au-delà. Allah ta^ala les a éprouvés par la faim et la peur en conséquence de ce qu’ils avaient fait.

À nous donc d’en tirer les leçons. Que les gens soient exhortés par ce que Allah ta^ala a mentionné dans cette ayah honorée. Les bienfaits du bas-monde ne perdureront pour personne. Sois donc dans le bas-monde comme un étranger ou un voyageur qui poursuit son chemin. Sois donc dans le bas-monde comme un voyageur sur sa monture qui a fait une halte à l’ombre d’un arbre, puis en est reparti en la quittant à tout jamais.

Sois donc ascète dans le bas-monde. Empresse-toi d’accomplir les actes d’obéissance pour l’au-delà. Adore Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, sache que Lui te voit.

Celui qui parvient à ce stade a continuellement présentes dans son cœur, la crainte et la glorification de Allah. C’est comme si ceux qui parviennent à cet état étaient en train de Le voir. Bien qu’ils ne Le voient pas, ils Le craignent comme s’ils Le voyaient. C’est le degré de al-‘ihçan. Lorsque l’homme parvient au degré de al-ihçan, l’adoration de Allah devient un plaisir pour lui.

Voyez ^Outhman, que Allah l’agrée, le Calife bien-guidé, qui achevait la récitation du Qour’an en totalité dans une seule rak^ah, tant il éprouvait en cela de plaisir, de joie et de félicité.

La saison estivale a commencé. C’est pourquoi nous disons : Allah, Allah, esclaves de Allah ! C’est-à-dire : Esclaves de Allah, faites preuve de piété à l’égard de Allah ! Bonheur à celui dont le cœur s’est attaché à l’obéissance à son Seigneur, qui aura œuvré pour gagner l’agrément de son Seigneur, qui aura préparé des provisions pour le Jour de la résurrection, qui n’aura négligé aucun devoir, qui n’aura pas regretté un bas-monde éphémère, qui n’aura pas couru derrière les interdits qui n’en valent pas la peine et qui n’aura rien abandonné des obligations que Allah a ordonné d’accomplir.

L’enseignement révélé –la chari^ah– indique la bonne conduite. L’enseignement révélé –la chari^ah– incite à faire des provisions pour l’au-delà.

Alors nous demandons à Allah qu’Il nous accorde la réussite pour accomplir ce qu’Il aime et agrée.

Voici mes propos et je demande que Allah me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.

Second Discours[1] :

Al-hamdou lil-Lahi wassalatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.

[1] Il s’agit des piliers selon Ach-Chafi^iyy pour ceux qui seraient amenés à donner le discours entièrement en français. Les piliers devraient être dits en arabe.