Dieu a ordonné au Prophète Abraham (‘Ibrahim) عَلَيْهِ السَّلاَم d’égorger son fils Ismaël (‘Isma^il) عَلَيْهِ السَّلاَم. En effet, ‘Ibrahim avait vu en rêve qu’il égorgeait son fils et la vision des Prophètes est une révélation. Son fils ‘Isma^il a fait preuve de patience. Lorsque ‘Ibrahim a passé le couteau sur la gorge de son fils, le couteau n’a pas tranché. Le Prophète ‘Ibrahim a alors vu l’ange Gabriel (Jibril) avec un bélier du Paradis qui était une compensation pour son fils.
Histoire du sacrifice et la soumission de ‘Ibrahim à son Seigneur
Notre maître ‘Ibrahim a vu en rêve qu’il égorgeait son fils ‘Isma^il. C’était pour lui une révélation, c’est-à-dire que ce rêve était en réalité un ordre de la part de son Seigneur. La révélation pour les Prophètes peut avoir lieu par différentes manières dont le rêve.
Ainsi, Allah ta^ala a ordonné à notre maître ‘Ibrahim d’égorger son fils ‘Isma^il pour l’éprouver afin que soit manifestée son obéissance à son Seigneur. Dieu est le Créateur de toute chose. Il sait tout de toute éternité. Allah savait que Son Prophète ‘Ibrahim عَلَيْهِ السَّلاَم Lui obéirait.
Ceci est une leçon pour nous. En effet, l’histoire du sacrifice montre que les Prophètes s’empressent d’obéir à l’ordre de Allah. Les Prophètes sont les créatures les plus éprouvées, mais ils se fient totalement au Créateur dans toutes les situations.
La grande patience de ‘Isma^il
Notre maître ‘Ibrahim a dit à son fils : « Mettons-nous en route afin que nous donnions une offrande pour l’agrément de Allah^azza wa jall ». Il a pris un couteau et une corde, puis ils sont partis jusqu’aux montagnes.
‘Isma^il lui a alors demandé : « Ô mon père, où est ton offrande ? »
‘Ibrahim a dit : « Ô mon fils, j’ai vu dans le rêve que je t’égorgeais [sur ordre de Allah] et la vision des Prophètes est véridique ».
‘Isma^il lui a répondu : « Ô mon père, accomplis ce qui t’est ordonné, tu me trouveras, si Allah le veut, parmi ceux qui font preuve de patience ; attache-moi solidement afin que je ne me débatte pas, et éloigne de moi tes vêtements pour que mon sang ne les entache pas et que ma mère ne soit pas attristée en les voyant. Fais passer le couteau rapidement sur ma gorge pour que ma mort soit plus douce et lorsque tu verras ma mère, transmets-lui le salam de ma part. »
La récompense de ‘Ibrahim pour son obéissance envers son Créateur
Ensuite, notre maître ‘Ibrahim s’est avancé vers son fils, il l’a embrassé en pleurant et lui a dit : « Ô mon fils, de quelle aide précieuse tu m’es dans l’accomplissement de l’ordre de Allah ^azza wa jall. »
Mais lorsqu’il a passé le couteau sur sa gorge, le couteau s’est retourné (ceci est une preuve que c’est Dieu le Créateur des causes et de leurs conséquences). Un ange est venu à eux et s’est adressé au Prophète ‘Ibrahim par ordre de Allah, il lui a dit : « Ô ‘Ibrahim, tu as agi conformément à la vision, ceci compensera ton fils ». ‘Ibrahim a alors vu l’ange Jibril عَلَيْهِ السَّلاَم avec un bélier qui avait pâturé dans le Paradis.
Allah ta^ala dit :
وَفَدَينَــاهُ بِذِبْــحٍ عَظيــمٍ
(wafadaynahou bidhibhin ^adhim)
« Et Nous l’avons compensé par un sacrifice généreux » [As–Saffat / 107]
Ce verset (‘ayah) signifie que Allah a épargné l’égorgement à ‘Isma^il, fils de notre maître ‘Ibrahim, en faisant que le sacrifice [du bélier] soit une compensation pour lui.
La fête du sacrifice (^idou l-‘Ad–ha) : un rappel des meilleurs comportements
Chaque année le jour de la fête du sacrifice (^idou l-‘Ad–ha), connue en France sous le nom de “fête du mouton”, les musulmans racontent cet évènement marquant de l’histoire afin d’en tirer des leçons. Ils se rappellent ainsi que les meilleurs comportements sont les comportements des Prophètes. De plus, en souvenir de cet évènement, les musulmans égorgent un animal (un mouton ou autre) tout comme le Prophète ‘Ibrahim عَلَيْهِ السَّلاَم a égorgé ce bélier en offrande à son Seigneur.
A retenir :
Le Prophète ‘Ibrahim a reçu l’ordre d’égorger son fils ‘Isma^il et non son fils Isaac (‘Is-haq).
‘Isma^il a facilité son père par sa grande patience et par son endurance face à cette épreuve.
‘Isma^il n’a pas été égorgé.
Dieu l’a compensé par un bélier du Paradis.
La fête du sacrifice (^idou l-ad–ha) est un rappel de cette histoire extraordinaire.