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La chemise de Youçouf ^alayhi s-salam | Video

Notre maître, le Prophète Ya^qoub ^alayhi s-salam aimait beaucoup ses deux fils Youçouf et Binyamin en raison des qualités qu’ils avaient, en particulier leur bon comportement. L’amour qu’il leur portait fut la cause de l’animosité de leurs frères, plus âgés qu’eux, à leur encontre. Il fut aussi la cause d’une grande épreuve que Youçouf a endurée et grâce à laquelle il a obtenu les hauts degrés selon le jugement de Allah.

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Notre maître, le Prophète Ya^qoub ^alayhi s-salam aimait beaucoup ses deux fils Youçouf et Binyamin en raison des qualités qu’ils avaient, en particulier leur bon comportement. L’amour qu’il leur portait fut la cause de l’animosité de leurs frères, plus âgés qu’eux, à leur encontre. Il fut aussi la cause d’une grande épreuve que Youçouf a endurée et grâce à laquelle il a obtenu les hauts degrés selon le jugement de Allah.

La chemise du Prophète Youssouf

Comment Youçouf fut emmené en Egypte

Trois jours plus tard, Youçouf ^alayhi s-salam fut extrait du puits sain et sauf et emmené en Égypte. C’est là qu’il grandit, dans le palais du ministre Al-^Aziz jusqu’à devenir un jeune homme fort, mature et au visage rayonnant.

La manigance de l’épouse du ministre

Or, l’épouse de Al-^Aziz avait un jour manigancé pour commettre un grand péché avec lui. Youçouf lui avait alors interdit de désobéir à Allah ta^ala et n’avait aucunement pris part à ce qu’elle voulait faire avec lui, car il était préservé des grands péchés, des vilénies et des petits péchés de bassesse. « Que Allah m’en préserve », lui avait-il dit, puis il lui avait tourné le dos pour s’en aller. C’est alors qu’elle l’avait suivi pour le retenir, elle avait attrapé sa chemise par derrière et l’avait déchirée. Arrivant à la porte, ils avaient trouvé Al-^Aziz qui se tenait là, en colère. Résolue à accabler notre maître Youçouf, elle l’avait accusé d’avoir voulu la séduire.

Mais Dieu a préservé Youçouf : « C’est elle qui a tenté de me séduire », avait-il dit.  Or il y avait à cet endroit un berceau dans lequel reposait un enfant de la famille de l’épouse de Al-^Aziz. Allah ta^ala fit parler cet enfant pour innocenter Youçouf ^alayhi s-salam des accusations de cette femme. « Examinez la chemise, dit l’enfant, si elle est déchirée par devant, c’est Youçouf l’agresseur et c’est elle qui voulait s’en garder. Mais si la chemise est déchirée par derrière, cela montrera que c’est lui qui est véridique et elle la menteuse. » Lorsqu’ils examinèrent la chemise, ils virent qu’elle était déchirée par derrière et que le Prophète était donc véridique. Son innocence devint manifeste, ainsi que sa chasteté et sa pureté.

Mais cet événement ne freina pas les ardeurs de la femme de Al-^Aziz. Elle resta décidée à obtenir ce qu’elle voulait de Youçouf ^alayhi s-salam, et elle lui donna à choisir : lui accorder ce qu’elle voulait en désobéissant ainsi à Allah ta^ala, ou être emprisonné. Il avait choisi la prison. Il fut alors emprisonné injustement, sans avoir commis de péché ni de crime.

L’interprétation du rêve du roi d’Égypte

Plusieurs événements s’enchaînèrent alors. Allah fit que notre maître Youçouf ^alayhi s-salam obtienne la science de l’interprétation des rêves. 

Ayant appris que le roi avait vu en rêve quelque chose qui l’avait effrayé, notre maître Youçouf lui avait interprété ce rêve d’une manière précise. Le roi s’en était réjoui et avait alors porté une grande estime à Youçouf ^alayhi s-salam. Il lui confia l’administration du trésor public d’Égypte. Entre temps, la femme de Al-^Aziz avait reconnu que c’était bien elle qui avait voulu le séduire pour commettre le grand péché.

Comment Youçouf a retrouvé ses frères

Il y eût des années de sécheresse après plusieurs années d’abondance. Ces années de sécheresse s’écoulèrent sans que la population n’en ressente la rigueur, contrairement aux pays voisins comme la Palestine dont la population endura famine et épreuves.

La renommée de notre maître Youçouf, qui avait été chargé du stockage des vivres, se répandit dans la population et les nouvelles à propos de son équité, de sa miséricorde et de sa compassion se propagèrent au loin.

Notre maître Ya^qoub, le père de Youçouf, dépêcha donc ses fils en Égypte pour ramener des vivres. Ils avaient emmené avec eux de quoi payer ce qu’ils allaient acheter. Lorsqu’ils arrivèrent en Égypte, Youçouf ^alayhi s-salam les reconnut immédiatement, mais eux ne le reconnurent pas. Toutefois, Youçouf ne les punit pas en rétribution de leurs mauvais actes. En effet, il était un Prophète de Allah, caractérisé par l’excellence de comportement et par les hautes qualités morales. Il les informa simplement qu’il était leur frère, leur accorda son pardon, et il agit envers eux avec bienfaisance et leur fit des invocations. Il leur dit, lui à qui Allah avait accordé la force de Lui obéir et l’indulgence : « Vous n’avez rien à craindre de ma part pour ce que vous avez fait » c’est-à-dire : « je ne vous blâmerai pas, je ne vous réprimanderai pas et je ne vous reprocherai pas ce que vous m’avez fait. De ma part, vous aurez la rémission et le pardon, si Allah le veut. » Puis il leur avait donné ce dont ils avaient besoin après qu’ils s’étaient repentis à Allah ta^ala.

Youçouf apprit que son père, notre maître Ya^qoub avait perdu la vue, tant il avait pleuré la perte de son fils Youçouf et tant cela lui avait causé de chagrin. Youçouf ^alayhi s-salam envoya alors à son père la chemise qu’il portait et qui avait été en contact avec son corps honoré. Il la confia à ses frères et leur demanda de l’emporter et de la passer sur les yeux de leur père : « Ainsi, il recouvrera la vue, par la volonté de Allah. »

La chemise de notre maître Ibrahim

Cette chemise, tout comme cela a été rapporté, avait été descendue par notre maître Jibril ^alayhi s-salam, avec un tapis du Paradis, pour qu’ils soient donnés à notre maître Ibrahim ^alayhi s-salam lorsque le roi An-Noumroud l’avait lancé dans le feu.

Notre maître Ibrahim n’avait pas brûlé. Il avait mis la chemise sur lui et s’était assis sur le tapis. Après quoi, notre maître Ibrahim avait fait porter cette chemise par son fils Is-haq, et Is-haq l’avait faite porter à son fils Ya^qoub après lui. Puis Ya^qoub avait placé cette chemise dans un réceptacle en argent qu’il avait fait porter au cou de Youçouf pour en rechercher les bénédictions, car il craignait pour lui qu’il ne fût atteint par le mauvais œil. Cette chemise avait gardé l’odeur du Paradis et il n’y avait aucune personne éprouvée ou malade qui la portât sans qu’elle ne guérisse par la volonté de Allah.

La chemise de guérison

L’un des frères de notre maître Youçouf appelé Yahoudha a dit : « C’est moi qui ai affligé mon père Ya^qoub en lui amenant la chemise de l’éloignement, je voudrais lui emmener cette fois-ci la chemise de guérison. » Il prit la chemise et l’emporta à son père en toute hâte, pieds nus et sans même se couvrir la tête, suivi par ses frères.

Lorsque leur caravane s’était mise en route, Ya^qoub se trouvait à Kan^an en Palestine, entouré de ses petits-fils et de son peuple. Il ressentit un soulagement profond en lui-même et une joie parcourut son cœur. C’était un sentiment qui ressemblait à ce qu’il éprouvait, il y a des années, lorsque son fils Youçouf était à ses côtés et qu’il voyait son sourire sur ses lèvres. Il dit : « Je sens l’odeur de Youçouf. » En effet, le vent avait amené l’odeur de la chemise de Youçouf jusqu’à Ya^qoub à une distance de huit jours de marche.

^Azrail, l’Ange de la mort, visite Ya^qoub

Il a été dit qu’un jour avant l’arrivée de la caravane, ^Azrail, l’Ange de la mort, avait demandé la permission à son Seigneur de visiter Ya^qoub ^alayhi s-salam et que l’autorisation lui avait été donnée. Il était venu à lui et Ya^qoub l’avait interrogé : « Ô toi l’Ange de la mort, je te demande par Celui Qui t’a créé, as-tu retiré l’âme de mon fils Youçouf, parmi les âmes que tu as retirées ? » « Non, lui avait-il répondu, mais je vais t’enseigner des paroles telles que si tu invoquais Allah par elles, Il t’exaucerait. Dis :

يا ذا المعروفِ الذي لا يَنقَطِعُ أبدًا ولا يُحصِيهِ غَيرُك فَرِّجْ عنِّي ما أَهَمَّنِي

(Ya dha l-ma^roufi l-ladhi la yanqati^ou abada wa la youhsihi ghayrouk, farrij ^anni ma ahammani) »

« Ô toi qui accorde les bienfaits continuels et dont Toi seul sais le nombre, dissipe mes soucis. »

C’est ainsi que Ya^qoub ^alayhi s-salam avait invoqué Allah avec ces paroles durant cette nuit ; et avant que l’aube ne se lève, la caravane était arrivée.

Yahoudha vint, apportant de bonnes nouvelles et la chemise de Youçouf. Il la posa sur le visage de notre maître Ya^qoub et un miracle éminent se produisit, puisqu’il recouvra totalement la vue.

La famille de Youçouf réunie en Égypte

Notre maître Ya^qoub partit en Égypte en compagnie de son épouse, de ses fils et de son peuple rejoindre notre maître Youçouf pour y vivre. À leur arrivée, ils étaient environ soixante-douze personnes. Allah accorda la bénédiction dans leur descendance et ils se multiplièrent. Des années plus tard, leur nombre atteignait les six cent mille personnes, lorsqu’ils avaient quitté l’Égypte avec notre maître Mouça, poursuivis par Pharaon et ses soldats.